La tristesse de l’éveil

La tristesse, c’est cette peine déchirante, si grande que les larmes ne sont pas suffisantes pour apaiser. Cette tristesse, cet abîme sans nom, apporte lassitude et abattement. Et, peu à peu, elle emporte dans la dépression. * Ce sans nom détruit, à petit feu, et toutes les douleurs se mélangent provoquant une fracture dans l’Être où le découragement s’engouffre. * L’Être, s’étant construit avec force et faiblesse, voit son monde s’effondrer : le néant fait place. * La perte de repères est alors parfois si grande que l’Être se retrouve envahit par une profonde peine. Tout s’écroule et il n’y a nulle possibilité de reconstruire. Il y a tout à la fois la perte du connu et son ferme attachement, ce qui laisse complètement stoïque et mélancolique. Et cet état peut durer une vie entière… * L’Être est perdu, il sait qu’il ne peut se raccrocher à ce qu’il n’existe plus mais ne voit aucune porte de sortie. La tristesse et son immobilisme font que l’envie de se libérer diminue alors même que c’est ce à quoi il a toujours voulu aspirer. * C’est le néant. L’être ne combat plus, il n’Est plus… * Et c’est justement dans les abîmes de sa souffrance que se trouve la clef. C’est l’appel de l’Âme, du non être, du sans forme, du vide. C’est aller vers le point de non existence. * L’Être prend alors conscience que la tristesse est réellement un puits sans fond… qui prend fin uniquement lorsque la tristesse devient trop grande au point de souffrir de sa propre tristesse. * Plonger dans sa tristesse, non pas en tentant de remonter à la surface et suffoquer mais aller au fond de Soi et mourir à Soi-même. La sortie n’est pas à la surface (connu) mais au creux de Soi (Unconnu). * Aller au fond de sa détresse, c’est se laisser mourir, en conscience, pour renaître et ainsi déployer ses ailes. C’est l’action de traverser le jeu des illusions, de s’ouvrir à sa divinité donc de cesser de s’identifier à son « moi », à son ego. <3 * Céline (09/02/15)

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