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Comment se manifeste l'ego ? 11. Ce n’est pas moi, c’est l’autre.


Je me sens mal, en colère, énervé(e), je crie mon indignation et/ou je rejette. « Non mais il se prend pour qui cet autre qui vient m’agresser, me blesser, me faire du mal ». « Quel-le con-ne celui/celle là, tu as vu ses comportements, ce qu'il/elle dit ? » Et je réagis en conséquence, bah oui… « Je ne vais pas me laisser faire quand même ! Laisser passer cela » « Et puis, il n'a qu’à se regarder ! » Et j’incrimine l’extérieur, complètement aveugle à ce que je projette en dehors de moi : tout mon chaos intérieur. Et je m'en lave les mains !

*

Ma tête part dans des pensées de colère, de haine, de répulsion, de jugements, de critiques, de rejets. L’autre est le diable, le/la con-ne qui mérite que je réagisse... Et je le fais avec beaucoup de violence et ou de mépris (à la hauteur de ma blessure et de mes dénis !), mes actes peuvent se montrer durs, dans la punition expéditive et mes propos peuvent s’exprimer de façon acerbe voir dans la malveillance. Et si je laisse mes pensées m’envahir, je peux même avoir envie de pulvériser l’autre…

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Oh, oh stop !!! L’extérieur n’est pas responsable de mon chaos intérieur, l’extérieur vient me montrer à quel point je suis un Être en souffrance, en déséquilibre et qu’il est grand temps que j’aille regarder en Moi ce qui se passe ! Personne ne peut me blesser sans mon autorisation et j’autorise l’autre par mes blessures non guéries… Personne ne peut m'agacer ni même m'énerver si je ne porte pas de la violence et de la colère en moi. Je n’ai pas le droit de condamner l’autre de mon propre désordre intérieur. Je ne suis pas non plus une victime qui se fuit, et il n’y a pas non plus de méchants bourreaux.

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Alors, dès que je me sens touché(e) par l’extérieur, je m’arrête. Je souffle. J’observe ce qui se passe en moi. Je comprends alors que si je me sens blessé(e), atteint-e c’est que cela me montre une souffrance qu’il m’appartient d’accepter, d’identifier, de comprendre et de sublimer. Je suis RESPONSABLE de mes émotions, mes états d’âme, mes pensées, paroles et actes. Je refuse d’être dans la réaction. J’arrête alors de reprocher à l’autre ce qui se passe en moi. Je change mon regard. Je comprends qu’en réagissant par l’intermédiaire de cet autre, il m’est proposé de voir un déséquilibre en moi, peut-être une que je n’avais pas encore identifié. J'apprends à dompter ma violence intérieure pour ne pas la vomir à l'extérieure (et ainsi refuser d'entretenir un monde violent). Donc, à chaque fois que je me sens blessée-e, énervé-e j’ai la possibilité de me délivrer et c’est formidable ! La responsabilité est la clef de ma liberté ! Je me reprendrai mille fois, cent mille fois, des millions de fois si nécessaire mais je me responsabilise et je me décide de m’éveiller et vivre.


Céline (14/08/16)

https://www.desvaguesalame.com/


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