top of page

Le mérite

Le mérite, c’est le conditionnement qui implique sanction ou récompense pour les actions de l’Être. C’est donc l’extérieur qui décide ce qui serait « bon » ou « mauvais » pour lui. Le mérite est lié à la norme et à l’enfermement…

*

Le mérite commence dès le plus jeune âge, dans l’attitude des parents vis-à-vis de l’enfant. Ainsi les punitions sont méritées, elles légitiment la rigidité, la violence ou la maltraitance. L’enfant intègre ainsi très tôt que la sanction est justifiée, normale et même obligatoire… L’enfant associe qu’il fait « mal » et va renier ses ressentis qui pourraient être en contradiction avec les normes de la société et de ses parents. Les récompenses sont liées au « bien fait » qui pousse l’enfant à rentrer dans le moule parental comme sociétal. Le parent, par le mérite, va venir nourrir son narcissisme, ses croyances, ses positions, ses fantasmes, il s’assoit dans ses convictions et les imposent à sa progéniture en niant ses déséquilibres comme ses blessures. L’enfant, dans sa quête d’amour, demande l’attention de ses parents, il cherche donc, par le mérite et la récompense, à plaire, se conformer, se normaliser (l’amour et l’obéissance sont associés) ou, par le mérite et la sanction, à faire réagir, être violenté (l’amour et la violence sont amalgamés). L‘enfant assimile alors que l’amour se mérite et éteint sa justesse intérieure...

*

A l’âge adulte, l’Être a complètement intégré qu’il mérite sa vie et/ou, s’il veut évoluer, il doit le mériter. Il est donc formaté à suivre une idéologie extérieure : la norme. Cela emprisonne autant l’Être à subir une vie qui ne lui convient pas que de ne pas s’ouvrir à ses rêves, à ses projets et de s’y investir. Il s’infériorise alors, ne se sent pas capable, doute de ses compétences, de lui et abandonne ce qui lui tient à cœur. Il laisse les autres décider pour lui. Il recherche la sanction par « l’échec », l’insuccès, les déceptions, il peut même être dans le fatalisme, l’autoflagellation et le sabotage. Le mérite inhibe la confiance en soi. Il peut être aussi dans une surestime de lui, et se lancer dans des actions avec une recherche de récompense : la notoriété, la gloire, la fortune. Ces projets viennent nourrir son orgueil et son besoin de reconnaissance, il peut alors tricher, mentir, écraser, soumettre, se pavaner, bavasser pour y arriver. Dans un cas comme dans l’autre, les pensées et actions de l’Être ne suivent pas son intuition ni sa musique intérieure.

*

Sortir de l’injonction du mérite, c’est sortir du jugement du « bien » et du « mal » imposé par l’extérieur, l’éducation, la société, l’ego collectif. Il y a donc à déconstruire le conditionnement de la récompense, de la sanction et cesser de s’y complaire dedans. L’Être a à sortir de l’emprise de son ego qui le cloisonne. Il a à revenir en lui, ses désirs, ses aspirations, sa justesse, ce qui le fait vibrer et à suivre cette musique quoiqu’en pense son ego ou celui des autres. Il a à reprendre son pouvoir créateur pour se mettre en action, se donner de l’élan, s’insuffler.

*

Alors le mérite n’a plus de sens parce que ce qui est Juste ne nécessite pas de gratification, de punition ni même de justification. L’Être est juste en accord avec lui. Ses pensées et son corps sont harmonie. Sa justesse le sort de la peur. Il se libère de son aveuglement pour accomplir sa résonance. Il construit ses pensées, s'actionne, rectifie ce qui est en déséquilibre, s’axe, transforme. Il suit cette justesse qui lui est propre et s’honore lui-même par le bien-être qu’il se procure en se révélant…


Céline (08/06/17)

https://www.desvaguesalame.com/


Vous pouvez partager ce texte en respectant de le conserver dans son intégralité, de citer la source et le site : https://www.desvaguesalame.com/. Merci également de le laisser avec son visuel qui l'accompagne.


Catégories
Posts Récents
Archives
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
bottom of page