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Les attachements liés à l'argent

Quel est votre rapport à l’argent ? La réponse pourrait bien être le réflecteur des blessures qui vous impactent encore…

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L’argent, quand il bascule dans le déséquilibre par l’excès, amène la possession, le matérialisme, la domination, l’arrogance, la frivolité, l’inconvenance. L’Être perd alors contact avec son humanité, la nature, la vie et la simplicité. Qu’il soit avare ou « généreux », l’argent l’aveugle, il dépense sans mesure, se crée des besoins et cherche à les satisfaire. Il vit dans une opulence mais peut toutefois s’endetter. Il oublie ses valeurs. Il est dans les envies égotiques et non le désir de l’Âme. L’argent le possède. Il en est dépendant et cherche à en avoir toujours plus, ne serait-ce pour combler ses dépenses. Il a les dents aiguisées et peut perdre tout sens moral. L’appât du gain peut devenir une obsession et la faim peut justifier les moyens... Il peut s’avérer manipulateur, calculateur, implacable voire sans états d’Âme dans ses actions pour en obtenir. Ou il est pingre, vivant chichement, gardant tout de côté quitte à se priver lui et/ou ses proches. L’argent s’accumule alors, telle un Gripsou. Il peut le faire fructifier, le faire gonfler, l'argent stagne. Il peut mentir, nier les besoins de sa famille, être égoïste et montrer les griffes s’il y a à toucher à ses économies. Il accumule.

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L’argent, quand il bascule dans le manque, crée la convoitise, ta tétanie (la peur empêchant d’avancer), la dépression, la colère, la jalousie. L’Être est dans les prétextes, le désespoir, le fatalisme, il bougonne dans son coin de sa mauvaise fortune et subit. C’est une victime qui tyrannise. Le manque le positionnant dans l’aigreur, l’Être se sent privé de réaliser des rêves (d’en avoir même), il remet à plus tard ou enterre ses projets. Il peut se montrer dans la plainte, être dans des envies qu’il ne peut satisfaire. Sa vie est alors marquée par l’absence de joie ; le manque est la seule chose qu’il voit… Il ne perçoit pas alors ni ce qu’il est, ni ce qu’il a, il est dans la comparaison, le mécontentement, la déception.

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Le panier-percé

L’argent, il ne le calcule pas. Il est simplement dans l’objectif de satisfaire ses besoins qu’il se « crée ». Il n’a pas de limites concernant l’argent. Il dépense plus qu’il en a, s’endettant, voire faisant des crédits et peut se retrouver sans-le sou. Il est dépensier et matérialiste avec un penchant pour les futilités. Il s’identifie à ses nombreux achats. Il peut être dans l’achat compulsif et se ficher des conséquences (même s’il peut prendre conscience de son attrait aux dépenses excessives). Il est incapable de gérer son argent qui lui brûle les doigts. Il peut aussi se montrer avide dans la satisfaction de ses envies et se révéler manipulateur voire malhonnête pour trouver de l’argent.

Le panier-percé est un être qui souffre d’une carence affective. La dépense est chez lui, une façon de combler ce manque d’Amour. L’argent lui permet de payer des « objets », le matérialisme est une sorte de compensation face à son vide affectif.

Au niveau mémoire cellulaire, le panier-percé est attentiste (dans l’attente que les autres viennent solutionner ses déséquilibres), il brasse de l’air, est futile, versatile, instable, irréfléchi voire impulsif. Il cherche l’approbation extérieur, crée séparation et coalition, peut être plutôt extraverti. Il est dans la démesure et ne prend pas ses responsabilités. Le panier-percé est aussi dans les apparences, la démonstration et utiliser sa tendance à la dépense pour asservir les autres, il a une propension à la domination (pour cacher ses fragilités).

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Le gripsou

Il compte chaque sou comme un trésor précieux. Il dépense peu, cherche à faire la moindre économie, se plaint des prix. Il recherche à dépenser le moins possible et emmagasinant le plus. L’argent est amassé. Toucher à ses économies est un acte déchirant pour lui. L’argent le paralyse, il ne peut d’ailleurs s’ouvrir à s’imaginer ou réaliser des projets qui ont un coût, se séparer de son argent est angoissant. Ses économies sont plus importantes que sa réalisation d’être et de faire. Il est dans la peur de manquer. Amasser le rassure, cela vient donc faire écho à son besoin de sécurité. L’argent est donc la compensation qui le sécurise et le tranquillise.

Au niveau mémoire cellulaire, le gripsou est le fruit de la possession, la tétanie, la non acceptation, le non-vouloir, le rejet, le refus de la mouvance. Il a une tendance introvertie, tourne en boucle dans ses mécanismes, ses difficultés. Il ne sait pas se remettre en question

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Le sans-le-sou

Quoiqu’il arrive, il est toujours à sec au niveau argent. Il a des difficultés à avoir un emploi et une rentrée d’argent régulière et/ou il a une rémunération mais ne réussit pas ou difficilement à boucler ses fins de mois. Il est dans un manque régulier d’argent, se retrouve à emprunter, faire des crédits ou gère comme il peut son budget. Il est dans des dépenses courantes, situation souvent précaire. Au niveau de ses désirs, des joies qui ont un coût, il peut se retrouver à faire des dépenses disproportionnées par rapport à son budget et ainsi se retrouver encore plus en difficulté financière et se plaindre de son manque d’argent. Il n’a alors pas conscience qu’il est dans une gestion de budget non épanouissante, il est à la fois dans une situation précaire et dépensière. Il peut aussi être, dans une gestion stricte de son argent qui ne laisse aucune ouverture sur des achats « plaisirs » et cela le frustre. Il peut aussi avoir peur de l'argent, d'en avoir. Il est alors dans une dévalorisation de lui même et être dans la perception qu'il n'en mérite pas... Le manque le gangrène.

Le sans-le-sou est dans la position de victime qui dégénère à la victimisation. Il ne voit que le manque et ses déconvenues, sans profiter de ce qu’il a, de ce qu’il fait. Son manque attire le manque. Il ne sait pas non plus investir sur lui-même pour générer un autre mouvement pécuniaire. Il est dans les prétextes, les excuses et surtout l’inaction. Il veut que cela change mais ne fournit pas d’efforts pour y arriver. Il fantasme mais ne crée pas. Il est passif voire même résigné (s’empêchant de rêver ou d’aller vers ce qui lui convient). Le manque d’argent est donc une façon d’attirer l’attention sur lui, c’est est un écho à un vide affectif. Dans le manque, il cherche à attirer l’attention, à être sauvé. Il recherche les égards, la gentillesse, des « avantages ». Il y a une recherche d’amour maternel.

Au niveau cellulaire, le sans-le-sou vient faire écho à l’injustice, l’inégalité, un rappel à la domination-soumission, la différence qui sépare et écrase, à l’asservissement mais aussi à la pauvreté de cœur. Le sans-le-sou reste dans son rôle de victime soumise et enchaînée. Il est aveugle à son pouvoir créateur, le remet aux autres et le nie. Il est dans la lutte voyant le préjudice (injustice, inégalité). Mais il ne se met pas en accord avec lui. Il n’écoute pas ses désirs et encore moins comment arriver à les réaliser. Changer est synonyme de danger. Il perdrait ainsi sa place désagréable mais confortable. Il peut aussi être dans un rôle de domination, le sans-le-sou peut avoir les dents aiguisées pour obtenir de l’argent ou contrôler les autres (financièrement et/ou psychiquement) et obtenir ainsi des égards…

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L’emprunteur et le prêteur

C’est un lien de co-dépendance qui se crée entre les deux, un lien d’autorité et de subordination. Celui qui prête peut être dans l’attitude de domination mais l’emprunteur peut aussi avoir ce rôle : l’argent dû permettant de garder du lien avec l’autre, la dette est donc une emprise. Elle peut être aussi une punition ou une forme de manipulation (demander à l’autre, consciemment ou non, de lui rendre des comptes). L’argent prêté est une chaîne.

Lorsque les protagonistes se connaissent, et plus encore s’ils sont dans un lien affectif, l’argent peut devenir un moyen de se donner de l’amour, la co-dépendance redonne une place à chacun, justifie et donne du sens à des relations qui sont en déséquilibres. L’argent et la dette, lient des personnes qui sont dans l’incapacité de se donner. Cela peut être aussi un moyen de venir « réparer » des désaccords ou des souffrances refoulées. L’argent est un pansement suintant…

On peut aussi retrouver les rôles de sauveur dans le prêteur, la victime dans l’emprunteur. Le sauveur, se retrouve à « aider » l’autre pour rehausser l’estime de soi et se trouver une place. La victime restant dans l’irresponsabilité, les lamentations et la victimisation. Les deux s’aveuglent.

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Offrir de l'argent

Celui qui offre, qui se cache sous un visage d’altruiste, verse de l’argent aux autres, aux œuvres de charité ou à des membres de sa famille. La distribution d’argent révèle un besoin « d’indemniser » une action de l’Être où il se sent en faute et/ou qui le maintient dans un mal être (que ce soit conscientisé ou non). La distribution d’argent est le reflet d’un sentiment de culpabilité. Offrir de l’argent, c’est nié sa blessure et tenter de la dédommager, c’est comme acheter un déni voire même une rédemption…

Distribuer de l’argent peut aussi être un moyen de dominer l’autre. Celui qui a de l’argent est alors dans une inclination à la supériorité : il a le pouvoir. Cela s’accentue quand la distribution est dirigée vers une personne connue de son entourage : offrir de l’argent est alors un moyen de pression, d’emprise, d’attachement et de contrôle.

Pour celui qui l’acquiert, la distribution d’argent le place en victime. C’est comme une reconnaissance d’un acte où il s’est senti blessé ou lésé. L’Être cherche à ce que celui qui distribue rachète des fautes dont il se sent victime, l’argent devient alors une forme de compensation, comme un dû. Et en fonction du préjudice dont il se sent victime, il peut pousser le distributeur à ce qu’il lui en donne souvent. C’est un dédommagement (mais jusqu’à quelle hauteur financière ?).

Le receveur peut même se positionner en « mendiant », c’est-à-dire en celui qui va demander de l’argent, c’est être dans une position de pouvoir. Il asservit les donneurs en faisant en sorte qu’on lui donne de l’argent, peut-être même de façon régulière. Il se sert de l’autre, « l’affame », peut même faire culpabiliser l’autre s’il ne lui distribue pas (assez) de l’argent.

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Le vol

L’argent est un dû. L'Être peut être un mélange de panier-percé, gripsou et de sans-le-sou. Voler de l’argent est une manière de se déresponsabiliser par rapport à ses déséquilibres. Voler devient un moyen « facile » de rester dans ses illusions sans se remettre en question. Il accuse l’extérieur, se victimise. Le voleur est souvent lié à un sentiment d’injustice, il se place en « justicier » et justifie ainsi son larcin et sa malhonnêteté. Il souffre.

S’il se retrouve avec de l’argent d’autrui, des prêts, à gérer une trésorerie (et à taper dedans), il n’a aucun scrupule à considérer l’argent des autres comme le sien. Il est dans un sentiment de supériorité alors, n’hésitant pas à manipuler voire à retourner la tête de l’autre pour justifier son vol.

Le volé, lui joue parfaitement son rôle de victime et s’y enferme. Il se dédouane, rejette l’extérieur. Le sentiment d’être volé vient le discréditer vis-à-vis de lui-même. Il va se cloisonner dans ses peurs et ses attachements à la matière. Le vol, peut même être assimilé au viol. Il se sent alors démuni, impuissant, dans un sentiment d’injustice. Il se cloître dans sa tête, dans des pensées plutôt défaitistes, la peur augmente.

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Domination-soumission

L’argent classifie en ceux qui ont de l’argent (et donc du pouvoir) et ceux qui en n’ont pas ou peu (et qui subissent et obéissent).

Le dominateur se retrouve facilement dans l’opulence. Sa toute-puissance se manifeste par le fait d’avoir beaucoup d’argent et de dépenser de manière outrancière. L’argent, il s’en sert pour manipuler, soudoyer, avilir, se repaître. Il achète les objets, les biens et les gens, il est dans le dédain de la vie et ne sert que ses intérêts.

Le dominateur peut être aussi un être blessé, répondant par la violence pour se protéger. Il use alors du pouvoir de l’argent pour rester dans le contrôle, refouler ses blessures, se déresponsabiliser. Son enclin à l’argent et l’emprise qu’il a sur lui sont à la hauteur de ses souffrances.

Le dominé est quant à lui dans le manque d’argent, il est dans la peur de lui. Il renie son chaos intérieur et plus encore son pouvoir créateur, à sa propension à se réaliser. L’argent est son prétexte pour ne pas être lui-même. La peur le paralyse.

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La charité et la cupidité

Il y a une croyance qui indique que la Joie se trouve chez les âmes charitables. L’argent est vu comme un péché, il est alors bon de s’en délester et vivre dans la « pauvreté », être charitable serait alors d’être dans le « don ». Or ce « don » est lourd car il est affublé d’un poids, du devoir et du jugement. Celui qui est alors dans la charité est une « bonne » personne. Cela signifie alors que l’argent est mal. Cette croyance a surtout pour but d’asservir l’homme, de l’empêcher de se réaliser et d’utiliser l’argent.

La cupidité est la résultante des frustrations liées à l’argent. Parce que l’argent a été recouvert d’une valeur, elle a attisé les Êtres à la possession. L’argent donnant une place, des étiquettes, ralliant à des clans. Mais celui qui s’enferme dans ce jeu de la cupidité, se détourne de lui et de sa quête intérieure

La pauvreté et la richesse ne sont que perceptions. En effet, avec la même somme d’argent, certains sont heureux et d’autres malheureux. C’est le regard porté sur l’argent à travers le prisme de ses croyances, blessures et de son ego qui vont lui donner une valeur et le faire basculer dans des déséquilibres ou non…

La charité et son antonyme la cupidité voudraient appeler les êtres à se dépouiller de l’argent afin que ce dernier ne nuise pas. C’est une erreur, brasser de l’argent n’est ni mal ni mauvais. Mais c’est en se dépouillant des attachements à l’argent que l’Être va trouver la paix face à lui et l’utiliser sans frasques, peurs, déséquilibres.

Les croyances sont autant de meurtrissures que les blessures…

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L’argent est le symbole du pouvoir. Tous les déséquilibres qui en découlent ne font qu’alimenter les séparations et les illusions. Mais ce symbole de pouvoir n’existe que par l’incapacité des Êtres à se libérer de leurs blessures et par l’ignorance de qui ils sont. L’argent est alors une obsession, un révélateur des distorsions prégnantes que les Êtres portent. Mais tous les déséquilibres liés à l’argent ne sont que des symptômes…

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L’Être peut ainsi porter différents visages avec l’argent et avoir ainsi des attitudes autant contradictoires que complexes faisant écho à ses nombreuses blessures. Pour se retrouver en paix, l’Être a donc à faire un travail en profondeur sur son chaos intérieur mais aussi lier les réactionnels qui en découlent à sa façon de se comporter avec l’argent. C’est ainsi qu’il peut sortir du poids de l’argent et des peurs qui l’englobent. Il va alors se réaxer.

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Il y a à se déprogrammer des croyances liées à l’argent : qu’il se mérite, est signe de réussites, d’échecs, d’actions « bonnes », « mauvaises », qu’il empoisonne, est maudit, devient une récompense ou une sanction, divise ou réunit, etc. Ce sont autant de pensées égotiques que de chaines…

L’argent n’est pas une fin ni même un moyen. L’Être qui sort des mécanismes qui l’entravent à l’argent a ensuite à créer de nouvelles pensées le concernant. L’Être à avant tout à s’axer dans ses désirs (et non ses envies égotiques qui le « distraient » et le détournent de lui-même), ces impulsions intérieures d’être et de faire l’amène à s’actionner vers ce à quoi il tend. C’est la joie qui l’anime et sa justesse fait que l’argent se transforme en ressource.

L’argent ne correspond pas à un besoin. L’Être a donc à sortir du vouloir de l’argent (même s’il a des projets ou que l’argent vient rémunérer un travail). L’argent est un transit entre les êtres mais c’est un lien volatile. L’argent répond alors à une « demande » mais ne reste pas cette réponse, il se transforme alors en une nouvelle intention, ainsi de suite. Il est une passation.

L’argent est une signature matérialiste dans un univers matérialiste. Il a donc sa place qui reste toutefois neutre. L’argent quand il se retrouve dans la justesse du don et la réception en réponse aux désirs de l’Âme, il devient léger et fructueux…


Céline (27/06/17)

https://www.desvaguesalame.com/


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