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Les blessures et l'angélisme : le rejet

Le rejet, c'est se détourner de la vérité.

Et ce sont des milliers de prisons dans lesquelles l’Être s’enferme en croyant y trouver la voie de la liberté. Loyal aux distorsions et captif, il se met alors à rejeter l’illimité.

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L’Âme qui descend « sort d’elle-même » pour tendre vers son/l’expansion, elle a alors la « sensation » d’être coupée de la source. En cheminant en bas, elle a tout à la fois besoin de sentir ce rejet (illusion) mais a aussi besoin de cohésion. Elle va donc se regrouper et cheminer avec d’autres âmes. Sauf, qu’en bas, avec les jeux d’illusions et les manipulations égotiques, elle va s’amalgamer aux blessures et s’attacher à des formes claniques (regroupement de processus et mécanismes enfermant). Il y a alors comme un rejet de la source parce qu’elle se sent rejetée par elle. Elle rejette ce qu’elle croit qui la rejette…

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Ainsi, elle rejoue le point de basculement qui a servi aux premières transgressions et créé les nombreuses distorsions. C'est parce que des énergies primitives n'étaient pas dans le Conscience et l'Amour (même si elles étaient reliées à un filigrane divin) qu'elles ont pu « se couper » de la source. C'est ainsi que le rejet c'est formé. Ces énergies se sont dressées contre la source et ont enfanté la séparation.

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Le bas représente alors le « monde » transgressif, c'est-à-dire le « monde » du rejet, là où les distorsions se forment, se transforment et se répètent. Vivre la sensation de rejet, c’est venir rétablir l’unité dans un processus alchimique et de restructuration. Le bas, le rejet sont voués à être absorbés.

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Sur cette Terre, de nombreuses distorsions perdurent. Elles sont à la fois transmises par les mémoires cellulaires mais aussi entretenues par l’ego collectif et individuel. Ces distorsions persistent et se répètent car elles donnent une identification, un repère « rassurant » auxquels les Êtres s’attachent. Les Êtres se retrouvent ensemble dans une reconnaissance de blessures communes inconscientes (d’abord familiales mais aussi sous toutes formes d’interactions), cela forme des clans. Et l’Être tombe sous l’emprise d’une loyauté clanique pour trouver une place autant dans le clan (la communauté) qu’auprès des autres.

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Un Être libre, qui se guérit et se libère est alors hors du clan, il peut être rejeté car incompris et/ou peut être lui-même dans l’incompréhension du fonctionnement de ses pairs (en tout cas, c’est la peur générée qu’elle soit fondée ou non…). De peur d’être rejeté, l’Être va rester dans une loyauté non pas à ses pairs mais aux blessures et donc aux distorsions (notamment humaines).

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Ainsi, l’Être peut reproduire les mécanismes réactionnels de ses pairs entre violence, victimisation, tétanie, domination, soumission, etc. Mais il va aussi chercher à se fondre dans les blessures qui ne sont pas siennes. Il va alors s’identifier à ses traumas et les vivre par procuration. Il va coller son attitude à celle du clan. Et, il peut même aller, inconsciemment, jusqu’à porter les blessures des autres parce qu’il est à la fois dans la culpabilité de ne pas avoir subi la même chose ou qu'il se sent responsable des souffrances d'autrui mais aussi parce que sa place « à part » lui est insupportable. Il cherche l’uniformité pour être accepté. L’être se renie alors lui-même pour fondre dans la masse en distorsion. Il s’amalgame aux blessures et existe alors à travers la souffrance. S’il « perd » la souffrance, il n’est plus rien.

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L’esprit de l’Être est alors dans la confusion. C’est une manipulation égotique de pousser à l’uniformité pour se sentir accepter. La peur du rejet pousse l’être à se renier, ne pas vouloir se ressentir ni se révéler. L’Être peut s’enfermer des vies entières dans cette loyauté à des souffrances communes en les entretenant sans cesse...

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Cet attachement s’inscrit plus particulièrement dans les liens familiaux mais peut aussi se retrouver dans les regroupements spirituels, ethniques, professionnels, culturels, etc, tout ce qui se rapproche de la forme clanique. Pour exister en tant que tel, l’Être se regarde à travers les yeux de son clan. Lui être fidèle, c’est avoir sa place. L’Être se retrouve donc dans une co-dépendance avec ce clan.

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Ceci est amplifié par le besoin d’être aimé. Etre fidèle au clan, c’est tenté de se faire aimer par l’autre, notamment par sa famille (qui est aujourd’hui le point de repère existentiel de l’Être), cette même famille qui transmet déséquilibres et distorsions… Et l’Être a soif d’Amour. Par les déséquilibres familiaux et sociétaux, il n’est pas comblé. Il se retrouve alors dans une quête d’aimer et d’être aimé. L’ego va entretenir ce manque en enfermant l’Être dans une réalisation par le clan : il ne peut exister qu’à travers un groupe (famille, association, amis, etc) dans une accoutumance aux autres. Et pour amplifier cette vaine quête, l’ego collectif va pousser l’Être à chercher le grand amour sous la forme du couple, des enfants et/ou dans les religions. La manipulation pousse l’Être à croire et même à être convaincu (inconsciemment) que sans un autre, sans clan, il ne peut être…

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L’Être devient un prisonnier complaisant, aimant sa captivité. Malgré les souffrances qu’il endure et ressent, il ne sort d’une prison que pour se plonger dans une autre prison, s’en relâche et il tourne en boucle. Il s’attache à sa geôle comme ses geôliers. Il y trouve des références connues et rassurantes. Quoiqu’il en dise, il s’y sent libre… Il rejette alors la liberté comme si c’était elle qui était restrictive. Cette fausse liberté dans lequel l’Être s’enferme et où il s’identifie est un plagiat de la liberté infini que l’Être est. Et tant qu’il rejette son essence, qu’il s’oublie alors il reste dans la souffrance du rejet qu’il est en train de véhiculer…

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Quitter son clan, sa famille, sa place (notamment d’enfant), son/ses rôle(s), c’est alors aller au-devant d’un vide : ne plus rechercher l’amour extérieur, de l’autre et plonger dans une solitude pleine. L’Être a donc à s’autoalimenter en amour et protection pour ensuite se diffuser vers l’extérieur.

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Le clan forme une méprise où l’Être croit trouver un socle pour s’épanouir, or le clan n’est qu’un regroupement de distorsions. Sortir de la forme clanique, c’est renverser le jeu et revenir à l’origine : quitter le bas et sa forme illusoire de cohésion (l’attachement) pour revenir et monter à l’unité de la source (Conscience).

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Quitter le clan, c’est alors accepter le rejet du jeu qui continue pour ceux qui y sont encore attachés. Le rejet n’est plus alors perçu comme un rejet mais comme un état transitoire qui à sa raison d’être. C’est aussi cesser de rejeter. L’Être se connecte dans sa verticalité, dans son essence pour trouver la paix du chemin solitaire (intérieur) et fraternel (extérieur). Il trouve sa place.

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S’exorciser de la dépendance aux autres, sortir d’une place clanique et de la quête d’amour passent par une aspiration vers le dedans. Il est nécessaire pour l’Être d’accepter et d’assimiler qu’il ne peut pas être lui-même par l’extérieur. Il a donc à se désintoxiquer de son addiction aux autres, de sa loyauté aux blessures et de son identification à son ego… Il s’axe alors au ciel qui vit en lui : l’univers qui le regarde et le supplante. Ce ciel intérieur est son refuge, sa puissance, son Amour donné et reçu. Il est remplit. Et, comme il marche sur cette planète, Il reconnait en elle sa filiation humaine, terrestre et divine. L’Être se ressent dans son corps qui l’enracine dans le sol (son soleil tellurique). Il puise dans l’humus et la matrice terrestre la splendeur de l’humain (pas encore « révélée ») et le délice de la caresse de vivre.

De par son éveil à son humanité divine, l’Être est alors comblé de la nature nourricière et du souffle céleste. Il unit le ciel et la terre, le haut et le bas et se réalise dans la complétude de la dualité unifiée.

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Céline Maitrī (30/10/17)

https://www.desvaguesalame.com/


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