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La pernicieuse semence du père

Le père est celui qui ensemence et est le garant de toute chose. Il octroie, permet et protège toute création. Mais le père lorsqu’il féconde devient le prolongement d’une lignée d’hommes inexistants et absents à leur rôle, il ne se révèle alors qu’en être qui a soif de pouvoir et de se réaliser, il va alors dominer ou se soumettre pour y arriver.

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Par réactionnel aux blessures de femmes, l’homme qui devient père perpétue les distorsions de soumission et de domination. Mais il est aussi celui qui ne protège plus ni sa femme, ni sa progéniture ni la vie. Par son « absence », le père met en péril la vie. Il lui nuit. Il a basculé de l’autorité bienfaitrice qui soutient et tranche à l’autoritarisme qui ferme et impose. Il n’escorte alors pas à s’ouvrir mais il contraint à la soumission en montrant la domination. Il n’élève pas son enfant, il le dresse dans la peur.

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Il peut être alors dans la toute-puissance en étant le chef du foyer et contrôler tous ceux qui y vivent et/ou il s’éteint, se désintéresse de l’enfant et délaisse son rôle à la mère qui va alors prendre toute la place et étouffer sa progéniture. En ayant fui son rôle, il ne protège pas du despotisme maternel.

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Le père instaure un climat d’insécurité et introduit dans le développement de l’enfant qu’il est dangereux de vivre dans ce monde. Parce que l’enfant ne se sent pas protégé, soutenu, élevé, il va alors apprendre inconsciemment la loi du plus fort. Sa confiance en soi se désagrège et il va se renier.

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Le père va provoquer une colère refoulée chez l’enfant qui ne peut être exprimée au vu de l’autoritarisme paternel (qui est en incapacité d’accueillir son enfant dans ce qu’il est). A l’âge adulte, cela se traduit par une forme de destruction : auto-destruction, culpabilité, mais aussi atteinte à l’autre (dans l’irresponsabilité). L’enfant-adulte peut être complètement formaté et se soumettre ou alors il cherche à se rebeller, à ne plus se laisser faire. Mais cette rébellion ne se traduit que par de la violence et maintient alors les distorsions…

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Le père est relié à la fonction mentale. En étant en déséquilibre, ses pensées vont être induites par son ego et il va alors ensemencer la séparation, des égrégores, des coalitions et des rejets. L’ego va projeter en ce monde la violence. L’Être a donc à retrouver sa puissance pour épurer son mental et laisser la Conscience divine le driver.

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Père-fils

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Le père transmet au fils-homme le conditionnement de la société patriarcale misogyne. Le féminin est écrasé et nié. Que l’homme soit dans la soumission ou la domination, il n’est est pas moins homme dans un environnement qui va le placer statutairement avec des droits supplémentaires, des avantages et des privilèges par rapport à la femme. Il va profiter de ses passe-droits même s’il ne veut pas cautionner la supériorité de l’homme sur la femme. Et c’est là où cela devient pervers car en bénéficiant de ses privilèges, il devient complice et soutient ceux qui n’ont aucun intérêt au changement…

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Le père transmet aussi à son fils le pouvoir de l’autorité et de ses dérives. Mais comme cela est en déséquilibre cela va se transformer en autoritarisme et hiérarchisation qui va classifier, commander et subordonner. Cela pousse le fils-homme à accepter un système de vie avec des gouvernants qui vont lui imposer comment vivre (en reflet au patriarche qui contraint ses enfants à vivre selon ses règles) que l’on retrouve partout dans la société « moderne » : gouvernement, institution, gestion d’entreprise, armée, famille, etc. Le fils-homme va donc se trouver docile et supporter le poids du totalitarisme même s’il s’en plaint ou jouer de cela, pour chercher sa puissance d’homme et se placer dans cette hiérarchisation en tant que leader.

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Ce système patriarcale feint que c’est un cadre sécuritaire pour l’Être tout comme le père induisait à ses enfants qu’en imposant ses règles il les protégeait. Le fils-homme va donc intégrer que c’est dans le sectarisme, l’enfermement et la domination qu’il va s’épanouir. Il va alors non pas protéger lui-même comme les autres mais priver de liberté.

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Ce système où la femme est considérée comme inférieur va pousser l’homme a avoir une attitude mortifère vis-à-vis d’elle. Il peut certes la dominer ouvertement mais aussi la soumettre dans une attitude plus inconsciente voire dans une position de sauveur. Au lieu de la porter à se révéler dans sa féminité, la percevant comme fragile ou parce qu’il a peur de sa puissance, il va la contenir et la brider voire carrément l’écraser.

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Le père ne demande pas à son fils-homme d’être sauvé, il veut garder ses privilèges tout en trouvant sa place en ce monde (sous risque de rejet ou d’être féminisé par ses pairs). Inconsciemment, il veut maintenir cette supériorité parce qu’il n’y qu’ainsi qui puise et montre sa force. Il est alors formaté à l’aveuglement et à porter les différents masques de l’homme : virilité, patriarche, séducteur, homme à femmes, chef, sauveur, etc. L’homme n’a aucun intérêt à lâcher ses privilèges. L’homme va alors chercher la coalition avec les autres hommes et laisser voire participer activement à la soumission de la femme. C’est une programmation cellulaire « ancienne » dont les hommes n’ont pas conscience qui peut être parfois imperceptible dans leurs comportements tellement c’est usuel en ce monde. Le fils n’est pas élevé à être HOMME.

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Le fils-homme a donc à lâcher ses privilèges liés à un système oppressif. Il va se remettre en question. Il a donc à prendre du recul sur lui-même et à observer comment il profite et jouit de ce qui ne fait que séparer et le renier. C’est dans ce regard neutre, sans jugement sur ce système qu’il va remarquer à quel point il est enchainé et va alors accepter de s’en défaire. Cela va l’emmener à puiser dans sa puissance véritable pour trancher. Il va alors prendre et mettre en place des décisions qui vont l’amener à changer de façon radicale de vie, de manière de penser, d’être en ce monde. L’homme va changer le système de l’intérieur. Il va aussi faire vaciller ce patriarcat mysogyne afin qu’il s’effondre sur lui-même.

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Le fils-homme va alors se révéler en son Cœur et s’ouvrir dans la voie de la compassion et du pardon. Il va ensemencer le chemin de l’humilité, de la remise en question, du don et du pardon.

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Père-fille

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Le père transmet à sa fille le lourd poids de l’infériorité et de la pècheresse. Parce qu’elle porte en elle le péché originel, la fille-femme est punie et se doit de porter tous les maux de l’humanité. Elle est donc « normalement » infériorisée. Et l’homme dans cette hiérarchisation va alors construire tout un système où la fille et la femme sont diminuées. La femme va donc intégrer qu’elle est impure et va accepter cette soumission générale du système dans lequel elle vit. Elle va alors facilement accepter l’intolérable en se faisant humilier, rabaisser, violenter (physiquement et psychiquement).

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Elle peut aussi chercher à dominer pour trouver et prouver sa placer. Elle va chercher à affirmer qu’elle est l’égal de l’homme. Pour ce faire, on peut la trouver tantôt féministe, engagée, leader. Elle incrimine l’homme et cherche à le changer et/ou est dans l’action punitive et le castre.

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Le père n’ayant pas appris à sa fille à se protéger va la faire vivre dans un climat perpétuel de peur et d’insécurité. Cela peut se traduire par la peur de sortir dans des lieux, le soir, d’être violentée, malmenée, jugée, rabaissée. La fille-femme est conditionnée à être faible et sans défense ce qui va soit la fragiliser et va la construire dans l’acclimatation à la soumission ou une rébellion qui va l’amener à la destruction (elle attaque de peur d’être attaquée). Elle ne sait pas se protéger et cherche désespérément la protection à travers l’autre, l’homme et notamment le dominant... C’est une cercle vicieux. Elle va se cacher sous des masques pour attirer les hommes à elle et/ou pour trouver sa place dans ce monde d’hommes.

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Le père va avoir une demande inconsciente vas-à-vis de sa fille. Il va lui demander de le délivrer de sa condition d’homme. Il peut alors la répudier ou la choyer pour ce qu’elle représente ou encore lui donner une place ambiguë de femme alors qu’elle est une enfant pour qu’elle vienne répondre à son attente inconsciente. La fille-femme va alors chercher à guérir l'homme d'abord pour se protéger (si elle le change et le rend inoffensif alors il ne lui fera plus de mal) mais aussi parce qu'elle veut briller dans ses yeux. L’homme recherche l’amour de la femme pour se déployer mais, elle, en déséquilibre et dans le manque va l’étouffer, elle va chercher à le guérir lui, sans se changer elle. Ce qui va créer des tensions et des frustrations de part et d’autre.

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La fille-femme a donc à cesser d’être dans le combat et la peur vis-à-vis de l’homme comme de chercher l’égalité dans un système en perdition. La femme à la nécessité de s’ouvrir à l’Amour qu’elle porte. Pour se faire, il est indipensable qu’elle apprenne à se protéger de l‘intérieur pour se couper de la peur de l’autre et donc cesser d’appeler la violence sur elle. Elle a aussi à délivrer les hommes en offrant son pardon. Elle a à retrouver son féminin qui lui a été interdit en se réappropriant son corps, nettoyer son mental et puiser sa force dans la Terre. Elle a à se rappeler qu'elle est la porteuse de Lumière et que c'est par sa libération qu'elle peut délivrer l'humanité.


Céline (10/11/17)

https://www.desvaguesalame.com/


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