Transmuter le rôle d’ « oppresseur »
Lorsque l’enfant est conçu, il lui est transmis génétiquement que c’est par la loi du plus fort qu’il peut autant trouver sa place qu’obtenir ce qu’il convoite. L’enfant, expérimente ainsi très tôt le pouvoir qu’il peut avoir sur l’autre. Dès la naissance, à travers la toute-puissance du nourrisson, il découvre comment il peut « soumettre » ses parents à ses demandes et ainsi attirer et recevoir de l’attention. Il peut ainsi vite incorporer, en fonction de l’attitude de ses parents, qu’il peut prendre l’ascendant sur eux. Dans un processus inconscient, il va en abuser. Mais, tout à la fois, l’enfant, va assimiler la toute-puissance et le despotisme parental. Lorsque ces derniers sont défaillants, maltraitants, noyés dans leurs blessures, ils ne vont pas répondre aux besoins de l’enfant qui va alors basculer dans un état de « peur » qui le tétanise, il va être alors à leur merci. Inconsciemment, ses parents ont un droit de vie ou de mort sur leur enfant et ce dernier va intégrer, dès ses premiers instants de vie, que d’autres ont un pouvoir immense sur lui et sur sa capacité à vivre. Il va aussi se construire dans la violence, le non-respect et l’autorité qui impose. Il devient la victime de ses parents qui le dominent.
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Plus tard, lorsque l’enfant grandit, il va apprendre rapidement qu’il est sous le joug des plus « forts » que lui : d’autres enfants, ses parents, d’autres membres de sa famille, des adultes. On lui apprend à obéir, à avoir peur, à s’écraser, à se conformer aux attentes des autres mais aussi à se plier aux projections qui sont transposées sur lui. Il repère aussi que l'indocilité (peu importe que les règles soient justes ou non) est sanctionnée. On lui impose un système de vie, de pensée, de faire. On peut même lui faire supporter l’intolérable : inceste, mauvais traitements, etc. Il assimile donc que ce sont ceux qui dominent qui ont le pouvoir. Il intègre que le dominant est celui qui impose ses lois, contrôle, dirige, fait ce qu’il veut et que d’autres, laissent faire, se soumettent à ses exigences, et obtempèrent.
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La société où l’Être grandit ne va que confirmer cette construction dans la loi du plus fort. Est ainsi inculqué que celui qui écrase avance, celui qui a de l’argent domine, etc. L’oppresseur est celui qui trouve sa place, arrive à ses fins, brille en société et est « respecté ». On lui apprend à se soumettre à l’autorité et à la hiérarchie. On lui demande de suivre des règles, des lois, des principes. On lui impose un rythme, une façon de penser. On lui dicte ses envies, ses besoins, une image du bonheur. Il peut se plier à ses exigences où se ranger du côté de ceux qui dominent et qui semblent mieux réussir… L’Être inconsciemment va donc intégrer que la loi du plus fort, de l’oppression et de la violence est celle de la liberté d’être et de faire. Il est manipulé à entretenir la séparation et la violence.
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La domination, l’oppression sont la résultante d’une transgression, c’est-à-dire d’une désobéissance. Des énergies ont ainsi pris l’ascendant sur d’autres, les ont avilies et ont ainsi scindé l’univers. Sur Terre, la manifestation probante de la séparation se caractérise par la domination avec des oppresseurs et la soumission avec des victimes. Et l’Être qui s’aventure dans la domination goûte aussi à la jouissance jubilatoire, à la puissance enivrante. Mais le pouvoir réclame le pouvoir et crée de la dépendance, c’est comme une dose à prendre, sans cesse, pour conserver ces sensations et le co