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Transmutation : du pardon à la gratitude

Le pardon est un acte miséricordieux, c’est une clef de délivrance. Le pardon n’est pas à offrir aux autres (chacun est son propre sauveur) même s’il se couple avec une action de rédemption (reconnaître la violence envoyée à l’autre). Le pardon est un nettoyage énergétique de la souffrance que l’Être s’est fait subir suite à une perception d’offense qui a entraîné des réactionnels destructeurs (sur soi et à l’extérieur). Pardonner, c'est reconnaître avoir été blessé. C'est un acte de bravoure qui permet de se surpasser, se déprogrammer et s’élever.

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Reconnaître le déséquilibre en Soi et se responsabiliser


Qui dit pardon sous-entend offense. Mais une offense n’est qu’une perception d’un « mal » occasionné par un autre qui est alors désigné comme la cause de la souffrance qui en résulte chez l'Être. L’offense est donc une déresponsabilisation… Si l’autre peut atteindre l’Être ou si l’autre se sent atteint par l’Être, c’est qu’il y a une forme d’autorisation à être blessé.

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Personne ne peut venir heurter, chambouler, blesser l’Être sans qu’il y ait un terrain favorable. Cet autre est un révélateur d’un déséquilibre intérieur. Cela peut être aussi une répétition karmique de violences entre deux Êtres. Quoiqu’il en soi, cela signifie qu’il y a une faille énergétique donc une prédisposition pour que cet autre vienne blesser. Cela peut-être aussi un contrat d’âme préalable à l’incarnation et là, de nouveau, l’autorisation est présente même si elle est inconsciente au moment du fait.

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Lorsque l’Être souffre, est perturbé suite à l’interaction avec un autre cela désigne un déséquilibre intérieur. Il est donc nécessaire pour l’Être non pas de porter son attention sur l’autre (l’ego dit « C’est de sa faute » ou encore « C’est son déséquilibre qui vient me déranger », « Il m’a fait mal », « Il me doit des excuses pour ce qu'il m'a fait », etc) mais de revenir à soi. L’autre n’est qu’un réflecteur. Certes, cet autre peut être lui-même en déséquilibre mais si l’Être est en harmonie avec lui-même, le déséquilibre extérieur ne peut pas l’atteindre… Donc si cela chahute, c’est que cela dévoile une distorsion énergétique en soi.

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Reconnaître sa blessure, son déséquilibre c’est se responsabiliser et discerner. Revenir à soi, c’est donc cesser d’incriminer l’autre de son désordre intérieur pour se venir en aide. L’Être a besoin de lui-même. Il a besoin de s’occuper de lui, de s’écouter, prendre soin de lui, se comprendre, se réconforter, se porter, œuvrer sur lui pour se déprogrammer et se libérer. Il n’y a que l’Être qui peut se sublimer (même s’il peut être accompagné).

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Reconnaître sa blessure, le déséquilibre en soi, c’est s’accueillir. Cette reconnaissance amène de la compassion envers soi parce qu’elle reconnait la souffrance. C’est primordial. En se sentant accueilli alors il y a quelque chose qui s’apaise.

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En tournant le regard vers soi, l’Être peut aussi comprendre pourquoi cet autre est venu l’atteindre, l’écorcher, le bousculer. Il va saisir que ce qui le perturbe ne parle que de lui et non de l’autre (même si bien souvent il y une réunion de blessures contre blessures).

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L’ego qui résiste, ment, déculpabilise


Lorsqu’il est en interaction avec un autre et que l’Être se sent blessé, un déséquilibre est mis à jour. C’est donc une proposition de déprogrammation. Cela implique donc une remise en question vers une action qui va changer l’Être. Or, l’ego n’aime pas le changement. Il tourne dans ses mécanismes dysfonctionnels. L’ego vient donc freiner et aveugler l’Être face à sa blessure. Il va rejeter les causes de ses souffrances, mal-être, perturbations sur autrui. Il se dédouane, se raconte des histoires, ment et… manipule. Il y a donc un travail à faire sur soi en mettant en lumière les manigances de l’ego. Qui ne repère pas les maniements de son ego en reste son esclave et donc prisonnier de ses déséquilibres intérieurs.

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Les déviances liées au pardon


« Je te demande pardon ». En quoi cette phrase enferme ? Et bien elle attache à l’autre, c’est-à-dire qu’elle réclame et attend de l’autre une délivrance (plus ou moins consciemment) : c’est à l’autre de donner la libération. Cela implique non seulement que l’autre doit être prédisposé à offrir son pardon mais cela impose aussi à l’autre de le donner… En aucun cas, cela respecte l’autre dans son cheminement personnel. L’effet malsain, c’est que s’il ne donne pas le pardon alors le lien ne peut se couper puisqu’il a à attente. Donc au lieu de délivrer, cela enchaîne davantage. Un pardon, est un don désintéressé.


« Je te pardonne », cela implique que c’est l’autre qui a fait une faute. Mais parfois, une blessure n’est qu’une interprétation par le prisme de ses propres déséquilibres. Quoiqu'il en soi, pardonner l’autre, c’est alors considérer qu’il a fait du tort, du mal (une offense) cela indique que l’Être incrimine l’autre. Le pardon est alors un jugement… Dans le « je te pardonne », il y a aussi une prise de pouvoir sur l’autre puisque celui qui donne le pardon est celui qui détient la libération de l’autre.


« Pardon », « Je m’excuse » : ces mots sont souvent utilisés sans conscience ni réelle intention, par habitude, conditionnement et manipulation. Que l’Être ne se leurre pas, au fond de lui, il sait ce qui est « bien » ou « mal », il sait donc quand il porte atteinte à l’autre. Mais fréquemment, il passe à l’acte dans le réactionnel de ses blessures et/ou porter atteinte à l’autre peut lui procurer une certaine satisfaction (d’ordinaire inconsciente). Alors, quand l’Être s’excuse, sans un travail d’introspection ni de reconnaissance de ses déséquilibres intérieurs ni en étant sur un chemin de rédemption (voire le texte « Rédemption »), alors son pardon est vide. C’est une phrase balancée comme ça pour se déresponsabiliser et se déculpabiliser ou faire plaisir ou encore bonne figure. C’est alors une manipulation égotique contre soi mais aussi pour asservir l’autre et légitimer ses transgressions.


• « Le faux pardon » : l'attachement avec l'autre. Lorsque l’Être cherche la libération par le pardon et l’exprime sans être en accord parfait avec ce qu’il ressent (en étant toujours impacté par une blessure encore bien présente) alors l’Être se ment à lui-même. Ainsi l’Être « pardonne » mais reste dans la critique, le dénigrement, ne supporte pas la présence de l’autre ou ses comportements, reste dans l’angoisse, l’animosité, etc vis-à-vis de l’autre. En fait, il cherche à se débarrasser d’un poids (la souffrance) sans remise en question profonde. Tant que la relation avec l’autre (en pensée ou en interaction réelle) ne reflète pas une paix intérieure (peu importe ce qui a pu se passer ou les actions de l’autre), cela signifie que l’Être est encore en souffrance et donc, son pardon est un leurre. C’est une fuite. Le pardon n’est pas une solution miracle, il fait partie d’un processus de libération des blessures.


• « Le faux pardon » : la projection de sa blessure sur les autres. Lorsque l'Être cherche à se libérer par le pardon, en apaisant son animosité et sa souffrance vis-à-vis de la personne avec qui, il y a eu manifestation de souffrances, mais qu'il transpose sa douleur intérieur envers les autres, alors son processus de libération n'est pas achevé et il se ment à lui même. L'Être est ainsi vers la libération du lien d'attachement avec la personne mais sa blessure reste vivace. Il développe des peurs, des ressentiments, du rejet vis-à-vis d'autres qui pourraient potentiellement lui faire la même chose. Il reste donc identifié à sa blessure et projette sur l'extérieur ses déséquilibres, il prête à l'autre des intentions qui ne sont pas siennes et appelle même, inconsciemment, qu'on lui porte, de nouveau, atteinte.


• « Impardonnable ». Il se peut, en fonction de ce qu’a vécu l’Être, qu’il juge que l’autre et ce qu’il a fait soient impardonnables. L’Être se place alors autant en victime (et s’y complaît dedans) que dans la domination (puisqu’il se place au-dessus de son oppresseur). Il devient alors, au niveau énergétique, dans ses actes et intentions avec l’autre, l’oppresseur de son oppresseur. L’Être est dans le refus de sortir de sa souffrance. Il juge, condamne et devient un geôlier. Rien n’est impardonnable, c’est une question de choix. Toute expérience est une source d’élévation et, plus l’expérimentation est douloureuse et inextricable, plus la proposition de libration est grande.

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Le rituel de délivrance


Ce qu’il y a à comprendre c’est que lorsqu’il y a interaction avec l’autre autour de blessures, donc distorsions, les Êtres mêlent leurs énergies et interfèrent entre eux. Lorsque l’Être porte atteinte, il s’immisce en l’autre et vient altérer la puissance de l’autre (et flétrit la sienne puisqu’il domine), le processus de rédemption permet donc de rendre la puissance à l’autre (rendre ce qui a été « pris ») et de se rééquilibrer dans la sienne (transmuer ses distorsions). Lorsque l’Être est atteint par l’autre, ce dernier s’est immiscé en lui et a altéré sa puissance, le processus de délivrance du pardon à la gratitude lui permet de sortir du rôle de victime soumise et de récupérer sa puissance (retrouver ce qui avait été « pris ») et offre à l’autre de pouvoir sortir de ses propres déséquilibres (même s’il n’en a pas conscience, mais le fait que le lien soit coupé d’un côté permet une plus grande aisance pour qu’il puisse se libérer en temps voulu).

Le processus de transmutation du pardon à la gratitude permet donc de se verticaliser et de récupérer sa puissance.

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Lorsque l’Être œuvre en lui pour reconnaitre la blessure et l’impression du préjudice qu’il porte, l’Être peut alors remarquer à quel point il est attaché à l’autre dans un lien de souffrance. Il a alors le choix de continuer à l’entretenir et de rester un prisonnier ou de s’offrir la liberté.

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Le processus du rituel de transmutation du pardon à la gratitude est un acte miséricordieux pour soi. Il implique donc que l’Être est le seul qui puisse se venir en aide. Personne (ni son oppresseur) ni l’extérieur (sauveurs) ne peuvent le délivrer.

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Le processus :

D’abord de soi à soi même si le processus sous-entend de penser à l’autre. L'Être se pose à l'intérieur de lui, dans un état méditatif et introspectif. Il se parle à lui-même, pour chaque étape, il peut commencer par écrit, puis lire ou se dire cela dans la tête et enfin à voix haute pour pouvoir s’entendre. Il est très important qu’il pose sa voix dans la matière.


Admettre sa souffrance : L’Être admet, pour lui, l’ensemble, de ce qui l’a touché et comment il a été atteint par l’autre.

Exemples : « Lorsque tu as assassiné ma fille, j’ai été pris(e) d’une profonde tristesse et colère et je t’en ai voulu(e) pour cela, de lui avoir fait du mal et de me l’avoir prise », « Lorsque tu as dit ces mots, je me suis senti(e) blessée, je me suis senti(e) dévalorisé(e), rabaissé(e), insulté(e) et moins que rien. Je t’en ai voulu pour cela ». Il est important de poser son ressenti sans accuser ni juger l’autre (différence entre « tu m’as blessé(e) » et « je me suis sentie blessé(e) »)

Pourquoi faire ? Cette étape permet à l’Être de mettre en Lumière sa souffrance. Elle n’est pas/plus niée ni dévorante et excessive. Il repère ce qui l’a blessé pour ne plus rester enfermé dedans. Il va ainsi pouvoir faire des liens : les échos avec sa vie, les répétitions de blessures ou de situations qui lui portent atteinte. L’Être se responsabilise. Il est essentiel que l’Être reconnaisse SA souffrance sans incriminer l’autre. L’autre n’est qu’un révélateur. Les mots sont importants. Si l’Être indique « tu m’as fait ci ou ça », il pointe du doigt et il entretien le ressentiment. L’Être reconnait aussi ses émotions vives envers l’autre, il reconnait ainsi le lien d’attachement nécrosé avec l’autre.


• Sortir de l’attente des excuses de l’autre, de la solution miracle et du sauveur. Tant que l’Être cherche à ce que cela soit l’autre qui s’excuse, il reste un prisonnier. Souvent l’Être ne voit que sa souffrance, en est obnubilée et exige (inconsciemment ou non) que l’autre reconnaisse ce qui lui a fait, voire soit condamné (qu’il purge une peine, qu'il souffre aussi). Pour lui, il n’y a pas d’autres façons d’avoir justice et de se sentir mieux. Il peut aussi avoir le cas, où l’Être attend d’abord les excuses de l’autre car il considère que c’est l’autre qui a fait plus de mal, a commencé, a été pire, etc, donc l'Être pense que c’est à l’autre de faire le premier pas… Ou toujours pas irresponsabilité, refusant de regarder sa propre souffrance (sa blessure), il attend la solution miracle et le sauveur. L’Être pense que la souffrance va disparaître, il n’y a pas de remise en cause ni action.

L’extérieur ne lui doit rien et ce n’est pas par l’action de l’autre que l’Être peut se libérer. C’est sa seule action qui permet la transmutation de l’enfermement (l’enfer me ment) à la délivrance. Il y a donc à sortir de son ego (c’est l’Être qui se crée son propre enfer et se fourvoie dedans).

Pourquoi faire ? Cette étape est INDISPENSABLE. Par cette compréhension, l’Être comprend qu’il est soit son geôlier soit son sauveur. L’Être cesser de demander à l'extérieur de le sauver, changer, trouver une solution, vienne le réparer, reconnaître ses souffrances. Il crée sa propre guérison. Il est conscient que c’est lui qui est l’incitateur et le créateur de sa vie. Il se responsabilise et reprend son pouvoir. Il commence à se détacher aussi de l’autre et du préjudice.


Eveil de la compassion pour soi. L’Être reconnait sa souffrance avec tout l’Amour qu’il porte. Il s’accueille avec bienveillance et compassion. Ce ne sont pas des mots, c’est un état. Cela va alors entraîner la sortie des émotions refoulées et/ou contenues et la parole. Il peut y avoir des pleurs, des cris, des mots durs qui sortent. C’est nécessaire, l’Être expulse ce qui le gangrène à l’intérieur de lui.

Pourquoi faire ? L’Être a besoin de se réceptionner dans la souffrance vécue pour s’ouvrir. Dans la douleur, l’Être s’enferme dans son sa blessure, tourne dans son réactionnel et envoie à l’extérieur de l’animosité. En se sentant réceptionné, l’Être peut lâcher sa souffrance parce qu’il l’exprime du plus profond de lui. Il l’évacue ainsi de son corps.

L’Être peut aussi comprendre que c’est par sa capacité à s’offrir de la compassion pour lui-même qu’il peut ensuite la rayonner à l’extérieur de lui.


• Confesser sa propre violence envers soi-même. Dans le réactionnel de ses blessures, l’Être se porte atteinte et il a besoin de sortir de cette auto destruction.

Exemples : « En m’étant sentie abandonné(e), j’ai eu peur d’être de nouveau blessé(e), je me suis donc interdit(e) toute nouvelle relation, j’ai rejeté alors les autres » « En m’étant senti(e) rejeté(e), pour ne plus subir cela de nouveau, je me suis renié(e) en faisant plaisir aux autres (niant mes propres désirs et besoins), en acceptant l’intolérable (ne me respectant pas) » « En me sentant trahi(e), j’ai été en colère vis-à-vis de tout le monde, susceptible et sur la défensive pendant des années ».

L'Être pose ses mots avec lucidité sans se juger. Plus il décrit la violence qu'il a exercé envers lui, plus il met en Lumière ses mécanismes autodestructeur (indispensable pour se déprogrammer).

Pourquoi faire ? L’Être voit aussi comment d’un événement, il s’est porté atteinte et a entretenu une souffrance. Il reconnait qu’il est son propre bourreau… Il peut ainsi voir le mécanisme réactionnel qu’il a développé et qui lui porte atteinte, ce n’est qu’ainsi qu’il peut se déprogrammer.


• Confesser sa propre violence à l’égard de l’autre. Dans le réactionnel de ses blessures et obnubilé par sa souffrance, l’Être envoie à l’autre énormément de violence (haine, colère, envie de vengeance, de tuer, insultes, etc). Il blasphème en portant atteinte à l’autre. Cela l’enferme dans sa propre souffrance et lui revient tel un boomerang. Il a vomi sur l’autre tout son déséquilibre.

Exemples : « Je concède que dans ma colère suite à cet événement, j’admets que je t’ai maudit(e), insulté(e) et que je t’ai porté(e) atteinte ». « Je me suis sentie trahi(e) et j’admets que je voulais te faire mal, j’ai cherché à me venger et je t’ai dénigré(e) devant les autres. Je reconnais que je t’ai porté(e) atteinte ».

L’Être reconnait sans se juger ni se justifier ni se mentir de la violence qu’il a envoyé.Cela ne veut pas dire que c'est « mal » mais l'Être à a reconnaître que par sa souffrance, ses pensées, ses mots, ses actes ont été « impurs ». Il a donc souillé l’autre. Il a à faire son chemin de rédemption pour se délivrer de qu’il a émis.

Pourquoi faire ? Confesser sa violence, c’est faire preuve d’humilité. L’Être met en Lumière sa part d’ombre qu’il déverse à l’extérieur. L’Être voit comment il s’est attaché à l’autre, c’est en admettant la violence qu’il a envoyé qu’il peut aussi se libérer. Il reconnait qu’il n’est pas qu’une victime puisque lui-même peut se montrer violent. Il sort donc de sa victimisation, ôte l’image qu’il avait de lui (cesse de se mentir). Il reconnait aussi l’autre autrement que comme un oppresseur.


• Admettre que la souffrance a été nécessaire pour voir le processus réactionnel. Cela peut paraître surprenant mais la souffrance permet de mettre en Lumière un déséquilibre, une distorsion, une blessure. C’est aussi par le réactionnel que l’Être expérimente tout cela dans ses moindres recoins. L’Être peut aussi concéder qu’il n’a pas pu agir d’une autre façon (la souffrance aveugle). L’Être a donc à exprimer le processus de sa souffrance pour comprendre ce que cela lui a apporté.

Exemples : « J’admets que ma souffrance et mes réactionnels ont été nécessaires. J’admets que ma colère m’a permis de voir à quel point j’avais mal à l’intérieur de moi, je l’avais refoulée et je me mentais à moi-même depuis des années et c’est par ce qui s’est passé que cela l’a mis en évidence » « J’admets que ma souffrance et mes réactionnels ont été nécessaires. Je reconnais que par cette situation qui m’a paru très violente est remonté ma peur de l’autre depuis un traumatisme que j’ai eu enfant » « J’admets que ma souffrance et mes réactionnels ont été nécessaire. Par ce qui s’est passé, je me suis rendue compte que j’étais dans des attentes et que ma déception et ma colère m’ont montré que mes projections n’étaient pas juste ni pour moi ni pour les autres »

Pourquoi faire ? L’Être sort de la culpabilité, de l’auto-punition et de la perception d’avoir perdu du temps à ruminer ou à se (dé)battre. Il s’adoucie vis-à-vis de lui, est tolérant et indulgent. Reconnaître sa souffrance n’est pas s’accuser. Il décide de ne plus s’y complaire dedans.

L’Être met en Lumière le processus de la blessure, il peut même trouver l’origine et observer toutes les répétitions qui ont pu alors se jouer. L’Être voit le mécanisme dans lequel il est ferré. C’est en le comprenant qu’il peut le déprogrammer


• Rendre la souillure et récupérer sa puissance. L’Être accepte de tourner la page et de laisser partir sa souffrance, c’est-à-dire cesser d’alimenter ses réactionnels, ses mécanismes destructeurs vis-à-vis de lui et de l’autre. Pour cela, l’Être a à choisir entre rester accroché à sa souffrance, au ressentiment, au préjudice, à ce qui l'a blessé ou de s’élever au-dessus. Il ne peut le faire que s’il a compris comment il a été impacté par sa blessure et réactionnels, ce qu’il en a résulté et ce qu’il a répandu. Toutes les étapes précédentes l’aident à ce que l’Être se détache de façon naturelle même si cela réclame une conscientisation. C’est un état en soi. L'Être peut alors écrire ce qu'il nomme comme offense puis le brûler et enterrer les cendres dans la terre. Il rend alors ce qui l'a souillé (non contre l'autre) mais sur cette Terre-mère qui l'accueille et peut absorber et transmuter ces distorsions.

Pourquoi faire ? Le pardon, c’est se délivrer en laissant partir l'offense, son ressentiment, la rancœur et le préjudice (moral et/ou, corporel et/ou matériel) : au final, tout ce qui lui a porté atteinte (et qu'il a entretenu). Laisser partir l’offense, c’est accepter de changer, d’être quelqu’un d’autre et de faire le nécessaire pour. L’intention c’est bien mais l’action est indispensable !

L'Être a à comprendre que l'offense est la souillure qu'il a intégré en lui En la rendant à la Terre-mère, il brise le lien d'attachement avec l'autre mais aussi l'attachement à sa souffrance. Il s'extirpe de l'identification à son sentiment d'avoir été blessé et violenté. Il peut alors récupérer sa candeur et s'axer dans sa puissance pour se créer, penser et agir dans une justesse qui respecte soi et l'autre. Il tend à l'ouverture



• Réencodage. L’Être se prend en main pour ne plus porter atteinte ni à lui ni à l’autre. C’est de la déprogrammation et un réencodage conscients. Ainsi lorsqu’une situation où le mécanisme pointe son nez, il va le stopper pour actionner autre chose plus en accord avec qui il est.

Exemples : « Bien souvent humilié(e) par mon manque d’éducation, je ne supportais pas les remarques qui indiquaient que je ne connaissais pas tel ou tel sujet, je me braquais alors, m’énervais et envoyais les autres balader. Maintenant lorsque cela se produit, je reconnais que je ne connais pas le sujet dont l’autre parle (et je suis à l’aise avec ça, j’ai le droit de ne pas tout savoir) et lui demande de m’expliquer (je m’ouvre ainsi à l’autre, le valorise et tend vers l’échange) ». « Lorsque quelqu’un se moquait de mon handicap, je réagissais avec violence pour blesser l’autre (et me venger). Maintenant, je rentre dans une communication aimante avec l’autre (exprimer mon ressenti sans accuser, dire ce qui me convient et ce qui me convient pas sans juger) ».

L’Être se met donc à changer par lui-même en trouvant ce qui lui correspond.

Pourquoi faire ? L’Être se responsabilise et va utiliser son pouvoir créateur pour mettre en place quelque chose de plus en adéquation avec lui. C’est en testant plusieurs possibilités que l’Être va trouver l'équilibre et l'attitude qui lui correspond le plus aujourd'hui (l'Être est changeant, il a donc à comprendre que ce qui peut lui convenir aujourd'hui ne lui aille plus demain)


• Gratitude. Lorsque l’Être change, il découvre que l’expérience qu’il a vécu, la souffrance ressentie le transforme ou l’a transformé. Il n’est plus le même qu’avant, il grandit et s’élève. Il développe des qualités et des vertus d’une grande beauté. L’Être s’ouvre à une autre vérité : cet autre n’est venu qu’appuyer sur des déséquilibres existants, il n’est pas la cause de la souffrance, il est celui qui l’a mise en lumière… L’Être comprend alors que c’est par cette expérience douloureuse qu’il a pu se libérer et s’élever. L’Être est alors empli de gratitude envers cet autre, envers la vie et il est juste de l’exprimer.

Exemples : « Grâce à ce qui s’est passé, j’évolue vers une plus grande tolérance », « Grâce à ce qui s’est passé, j’évolue vers l’amour désintéressé ». L’Être s’est pacifié avec lui, alors son regard change. L'autre n'est plus vu comme la source de son mal-être mais comme une grande Âme qui lui a offert la possibilité d'une transmutation et libération intérieure. Il est vu avec les yeux du Cœur.

Pourquoi faire ? Il est important de remercier. La gratitude est une prière puissance de guérison et régénérante. Elle permet aussi de dissoudre les liens nécrosés comme de niveau, l’Être se reconnait dans sa puissance (par toute la déprogrammation qu’il a réalisé) et révèle celle de l’autre.


• Honorer l’autre et célébrer la paix. La gratitude éveille, ouvre le Cœur et la vue. L’autre est vu comme une Âme précieuse qui lui a permis de s’élever. Il honore sa présence. Il y a un élan réel de Cœur à la pensée de l’autre. L’Être se sent aussi en paix, ce qui peut amener à vouloir créer d’autres échanges avec l’autre mais aussi avec les autres. Transmuter, c’est être dans la paix du Cœur.

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Ce processus nettoie en profondeur. L’Être a d’abord à le faire en lui-même, l’exprimer de lui à lui. Il a à poser son Verbe dans une attitude d’humilité. En descendant en lui, il s’incline devant son Être mais aussi devant l’autre. C’est en le faisant à l’intérieur de lui qu’il verra alors s’il est juste ou non de le faire en face de l’autre (s’il est en mesure de recevoir, il n’y a rien à imposer…) . Si l’Être ressent d’offrir ses mots à l’autre, l’important c’est de ne rien attendre en retour. Etre donc dans une pure attitude de don, d’humilité, de partage, de paix et d’Amour, le reste suivra.

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Cette reconnaissance dans l’humilité, c’est admettre non pas une faute mais ses « faiblesses ». En les mettant en lumière, l’Être estompe les manipulations de l’ego qui sépare et apprend à être vigilant sur ce qu'il émet… En les admettant, l’Être s’axe et rentre dans un processus de rédemption et de gratitude. En transmutant le pardon à la gratitude, l’Être transcende la notion d’offense. L’Être va au-delà de la perception de la blessure car il s'ouvre dans la Conscience divine. Ce qui peut alors venir le chagriner est un acte d'Amour de l'univers à travers l'autre pour venir recentrer et rééquilibrer. L’Unité ne se limite pas à une croyance disant que tout est lié. L’Unité indique que tout est énergie, vibration, fréquence ; le Tout en UNteraction. Tout ce qui se joue alors dans la vie de l'Être : les situations, les relations, ect ne sont là que pour faire évoluer et l'amène à développer des vertus pour les offrir au monde.



Céline (27/03/18)

https://www.desvaguesalame.com/


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