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L’Être, l’enfant intérieur et l’identification aux schémas parentaux

L’enfant se construit à travers ses parents ou la figure parentale. Il grandit avec ces êtres blessés qui le façonnent. Ce sont aussi des modèles. Les parents sont les premières images qu’il a du monde et, inconsciemment, il s’en imprègne. L’humain limité est un être mécanique agissant par reproduction, compensation et contestation.

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Lorsque l’Être reproduit ce qu’il a reçu, il est dans le mimétisme, il recherche ainsi, inconsciemment, l’amour de ses parents, peu importe s’il a grandi dans un contexte déficient ou plutôt soutenant. La reproduction des comportements signe l’appartenance à une famille, un groupe, un clan. En réagissant ainsi, il valide l’éducation reçue et évite le sentiment d’abandon et de rejet. Cellulairement, l’humain a intégré que c’est en vivant en groupe qu’il peut (sur)vivre. Il est donc dans une stratégie de survie quitte à renier ce qui lui a nui. Le mimétisme lui permet donc d’avoir une place. Être dans le mimétisme c’est aussi rechercher l’amour de son papa et sa maman notamment quand ces derniers ont été défaillants. La reproduction des attitudes parentales est une façon de les protéger et se protéger. Il fuit ainsi ses traumatismes. C’est une tentative pour ne pas remettre en question ce qu’il a vécu ni mettre en lumière le fait que ses parents ont pu l’atteindre, lui faire du mal, le maltraiter, etc. En étant dans le mimétisme il est donc fidèle à ses parents dans une quête inconsciente d’être aimé et de faire disparaître le traumatisme (qui est alors validé puisque reproduit même dans des comportements fortement destructeurs comme la violence. Ainsi des attitudes néfastes peuvent se reproduire en transgénérationnel comme l'inceste, rudoyer les enfants, etc). C’est aussi une stratégie de survie faisant écho à la violence subie au moment des faits.

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Face à ses blessures et ce qui lui a manqué, l’Être peut chercher à compenser pour venir « réparer » ce qui l’a blessé et à obtenir le parent dont il avait besoin. Il va chercher à se combler à l’extérieur en donnant aux autres ce qu’il n’a pas eu. Il quémande. Sa stratégie c’est de demander à l’autre, par son propre comportement (comme s’il montrait à l’autre comment faire) pour recevoir en retour ce qu’il donne. Il transpose ses manques sur l’extérieur et réclame, inconsciemment à l’autre, de venir le sauver et le réconforter (quête du sauveur et du parent idéal).

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L’Être peut aussi réagir à l’inverse de ce qu’il a reçu et vécu, il recherche là, à exorciser ses traumatismes. Par cette attitude, il cherche des solutions à ses souffrances et donner autrement que ce qu’il a eu. Il opte donc pour un réactionnel de rejet et de contestation en faisant l’inverse de l’attitude parentale. C’est une façon de se « réparer » et de sortir des mécanismes familiaux, il cherche à sortir des carcans, de ses entraves tout en niant la profondeur de ses blessures qui le dirigent. Il cherche aussi, inconsciemment, à punir ses parents ou leur montrer leurs défaillances. Il cherche dans la contestation à contrecarrer son histoire. Cela peut aussi s’exprimer dans