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L’homme blessé par la femme


L’homme et la femme se sont séparés, meurtris, blessés. Ils sont dans l’animosité, l’attente, les besoins, les manques. Ils se cherchent et se rejettent. Ils se convoitent, s’utilisent, se violentent ou bien encore veulent s’ouvrir dans l’amour mais se maltraitent, s’envient ou se passionnent parce qu’ils ne sont pas eux même unifiés. Lorsque l’homme se libère de ses blessures qui l’attachent à la femme, qu’il parcourt son chemin de rédemption, de délivrance et de gratitude alors il s’ouvre à une métamorphose intérieure qui va délaisser l’image du masculin auquel il s’est identifié pour se révéler dans la grâce du divin. Il peut alors enfin s’ouvrir au masculin, aux autres dans toute la puissance de sa masculinité.

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L’homme est en colère et désœuvré. Il est en souffrance. Il en veut à la femme. Il est en rage contre celle qui l’abîme et le contient. Il est las de cette femme ville qui l’atteint, le castre, le châtie, l’empêche d’être un homme. Il a peur de cette femme mesquine qui le manipule, l’abhorre et l’enferme. Alors il se coupe de lui-même, s’atrophie, renie sa puissance ou bascule dans le despotisme et vomit sa fureur sur toutes les femmes. Il est dicté par toutes les distorsions du masculin qui s’activent à travers lui.

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L’homme a été castré par la femme. Elle l’a atteint dans son corps et son Êtreté. Elle a rejeté et l’a coupé de sa puissance. Elle lui a imposé d’être faible pour l’écraser et le dominer. Elle lui a interdit de montrer sa force, de donner, d’insuffler la vie. Elle l’a étouffé au point de le réduire à l’infériorité.

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L’homme a été atteint dans son sexe. La femme a profité de lui, l’a utilisé pour assouvir ses pulsions sans écouter et accueillir l’homme en face d’elle. L’homme a été berné, abusé, violé, prostitué et souillé par la femme. Elle l’a réduit à un simple appareil de reproduction et l’a pris comme géniteur pour pouvoir alimenter ses besoins d’enfantement. Elle a aussi fustigé son sexe, dans une forme de dégoût et de peur, elle s’est refusé à lui, a proclamé que le sexe était sale et lui a interdit de s’épanouir dans sa sexualité. Elle l’a rendu impuissant afin de contrôler sa sexualité ou, en le condamnant et le traitant de dépravé et de vicieux, elle l’a poussé à être en distorsions et violences avec son sexe.

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L’homme a été humilié par la femme. Elle s’est moqué de lui, l’a dénigré, mis plus bas que terre. Elle a usé de propos condescendants et méprisants ou encore elle a recouru à des actes dégradants et rabaissants. Elle l’a maltraité et diminué. Elle l’a ridiculisé, insulté, opprimé au point qu’il a fini par se sentir plus rien et accepter l’inacceptable.

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L’homme a été tyrannisé par la femme. Elle s’est montré manipulatrice, perfide voire sadique. Elle l’a violenté psychiquement et physiquement. Elle s’est repu à le réduire à un avorton et de générer en lui la peur. Elle s’est délectée de son impuissance. Elle l’a spolié et vampirisé en le réduisant à l’affaiblissement. Elle l’a privé de sa puissance originelle.

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L’homme a été molesté par la femme. Elle l’a frappé, battu, torturé et même tué. Elle a usé de la force pour l’écraser et l’affliger jusque dans sa chaire. Quand la femme est gouvernée par ses pulsions destructrices et sa haine de tout ce que représente l’homme, tous ses comportements vis-à-vis de lui sont de l’anéantissement.

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L’homme a été contrôlé par la femme. Elle l’a retenu, contenu et donné des rôles en lui dictant ce que devait être : viril, fort, protecteur, fertile, intelligent, leader, dominant, etc, tout en lui demandant l’inverse : qu’il soit à l’écoute, doux, attentionné, soumis. Elle a usé de discours contradictoires et discordants. Et puis, elle lui a fait des reproches dès qu’il tendait d’un côté ou de l’autre. Elle a amené la confusion en lui en lui faisant des injonctions paradoxales dans des rôles distanciés de sa nature.

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L’homme a été trahi par la femme. Elle l’a séduit, charmé, ensorcelé pour ensuite l’embobiner, lui mentir, le duper, le tromper. Elle a profité de lui, l’a exploité ou a tiré profit de lui. Elle a utilisé l’homme à ses propres fins en le bafouant ou elle n’a fait que répondre à ses propres besoins en se souciant guère de lui et de sa sensibilité.

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L’homme a été abandonné par la femme. Par égoïsme, par peur ou vengeance, elle l’a quitté, délaissé, rejeté. Elle s’est débarrassé de lui quand elle n’en avait plus besoin, par désamour, parce qu’il la gênait ou par haine et peur.

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L’homme a été condamné par la femme. Elle l’a accusé de tous les maux du monde et des violences qu’elle a subit. A travers l’homme, elle n’a vu que ceux qui lui ont fait du mal et elle a mis tous les hommes dans le même panier. Elle lui a fait porter le fardeau de l’oppresseur, du blasphémateur et du violeur. Elle l’a poussé à être dans la culpabilité d’être un homme. Elle s’est déclarée justicière, juge et bourreau et l’a lourdement fait payer. Elle lui en a voulu , elle s’est vengé, l’a puni, l’a maudit et l’a mortifié.

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L’homme a été rejeté par la femme sous diverses justifications et attentes. La femme, les femmes se sont liguées contre lui. Elles ont cherché l’émancipation du féminin dans une quête de réparation, d’égalité et de représailles. Elles n’ont alors qu’éveiller la destruction en elles et ont attaqué l’homme dans des attitudes sournoises et pernicieuses, de génération en génération. Leurs réactionnelles vindicatifs font qu’elles ne recherchent pas à se rapprocher de l’homme et à l’honorer, elles sont dans une haine et peur bien souvent inconscientes. Ou alors, dans des pensées erronées et fantasmagoriques, elles s’attachent à une image de l’homme et veulent de lui qu’il vienne la sauver et la dédommager. Elles rejettent ce qu’il est pour l’enfermer dans des images qu'elle voudrait qu’il soit.

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La femme a maintenu une société où l’homme n’est pas libre d’exprimer la beauté du masculin. Elle le pousse à rester fidèle à ses distorsions et la maltraitance qu’il renvoie à l’ensemble de l’humanité. La femme perd, enferme et étouffe l’homme dans la répétition de schémas chaotique et nécrosés. La femme sème la mort de l’homme.

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L’homme n’a pas été aimé. La femme s’étant coupé de son cœur et envahie d’attentes et de peurs, elle a projeté sur l’homme ses distorsions et ne lui a pas donné l’amour qui éveille son essence. L’homme s’est retrouvé alors asphyxié. Il n'a pas pu s'ouvrir par son cœur et donner en retour puisqu'il n'a pas reçu d'amour. Il a recherché, en vain, en elle, qu’elle s’ouvre, se donne et l’accueille mais elle n’a fait que laisser les portes de son être closes en lui laissant seulement accès à des simulacres d’amour.

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Ces blessures sont entourées de ramifications. Ainsi l’homme blessé peut se soumettre (accepter l’intolérable, ne pas se respecter, se flageller, se laisser faire, se culpabiliser, etc) ou dominer (imposer, être autoritaire, péremptoire, oppressif, dogmatique, etc). Il réagit ainsi envers autant les hommes que les femmes et maintient le sentiment d’infériorité et de supériorité. Il est alors dans la perte de sa puissance originelle pour être dans l'atrophie de ce qu’il est et faire pulluler le despotisme. Il végète dans ses distorsions qui le gangrènent et corrompent l’humanité.

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L’homme a entretenu et fait proliférer la séparation de la FEMME et de l’HOMME en s’identifiant aux distorsions du masculin. Dans les avantages et privilèges liés à son statut général de dominateur, il s’est alors persuadé et aveuglé à véhiculer les déséquilibres, les systèmes d’élites et de subordination. Peu importe les tentatives qu’il a de casser cette organisation humaine tant qu’il s’assimile à la domination et aux bénéfices qu’il en tire, il ne peut se révéler dans la puissance et la beauté de son masculin. Il ne peut pas s’ouvrir, ni donner, ni recevoir. Il feinte et prend.

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L’homme est blessé par la femme mais il attend aussi beaucoup d’elle (qu’elle lui permet d’être, qu’elle l’éveille et l’aime). Ses attentes sont viciées, elles sont non seulement inatteignables mais aussi incohérentes puisqu’il est lui-même dans l’oppression, l’attirance et l’envie vis-à-vis de la femme. Il n’appelle donc à lui que les femmes qui sont elles-mêmes en déséquilibre dans leur féminin.

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L’homme a donc à s’harmoniser de l’intérieur dans ses parties féminines ET masculines. Il a à ôter le voile de ses yeux et cesser de s’identifier à la distorsion de l’homme et de croire à la distorsion de la femme faible ou castratrice. Il a à libérer l’homme et la femme de leurs bassesses et entraves.

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L'homme a d’abord à reconnaître les blessures qu’il a infligé au masculin en se reniant, en se soumettant et en dominant. En se rejetant, il a ensemencé la violence. Toutes ses perceptions sur la femme et l’homme sont fausses. Il a à se pardonner et faire rédemption.

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Pour connaitre l’Homme, il a à se ressentir dans son Corps, la Terre et son Âme. En se connectant à son Âme, il va faire descendre la conscience et la puissance divine à l’intérieur de lui. En se connectant à son corps, il va incarner le divin dans la matière et en se connectant à la Terre, il va s’abreuver du substrat de la forme pour éveiller en lui l’homme terrestre. C’est de la réunion des trois que l’homme peut faire vibrer le masculin sur Terre, il équilibre ainsi son mental dans son corps, son essence dans la matière afin que son énergie descende, à plein, dans son incarnation. Son centre est alors son Cœur. Il a à ressentir sa puissance à lui, forte, juste qui donne l’élan et tranche. Cette puissance est infinie, elle est le reflet de Dieu. Et puis l’Homme a à voir l’HOMME dans tous les hommes. Il a s’unir à appeler à lui ses « frères » afin d’ensemencer le monde de la puissance masculine.

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Et puis, il a à voir la FEMME dans la femme pour percevoir la beauté du féminin. Il a à comprendre que l’expressivité féminine n’est pas violence ni faiblesse. Elle a à voir au-delà pour ne plus en avoir peur ni la rejeter. Elle a à chercher cette expressivité féminine, la voir, la ressentir et l’honorer. Il a à l’élever en lui et à l’extérieur de lui-même. En percevant la beauté de cette force latente et créative, il va pouvoir l’éveiller en lui et ainsi délaisser son rôle d’oppresseur, de dominateur, de contrôle et de mainmise mais aussi ses peurs, la soumission, la culpabilité. Il a à ressentir sa sensibilité à lui, profonde, généreuse, ouverte. Il est amour. Il harmonise son féminin en lui et l’élève afin qu’il rejaillisse à travers lui, il goûte cette abondance d’amour et change son regard sur la femme. Il invite et exhorte la femme à faire éclore la FEMME.

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Il harmonise alors le féminin, le masculin en lui, autour de lui. Il fait disparaître de lui toute trace de souffrance. Il laisse émerger son essence dans son corps, dans l’homme qu’il incarne. Il se sent aimé et puissant. L’extérieur n’est plus violence mais emplit de possibles. Alors l’HOMME est paisible, il se révèle, se donne, reçoit. Il est exaltation.


Céline (06/18)

https://www.desvaguesalame.com/


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