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Irresponsabilité, lorsque l'Être se décharge sur les autres

Lorsque l'Être est submergé par un déséquilibre qui lui appartient, il se retrouve tellement désaxé, envahit par ses émotions qu'il a la véhémence de l'extérioriser. Comme ses déséquilibres se réactivent majoritairement par l'interaction avec l'autre, c'est bien souvent sur l'autre qu'il va le manifester et l'exprimer.

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Même lorsque l'Être travaille sur lui et sait exercer une parole bienveillante, le fait de communiquer son déséquilibre (qu'il le fasse de façon verbale ou non verbale) est une façon, certes inconsciente, de vomir et/ou d'attaquer (sur) l'autre. Communiquer veut dire transmettre et que transmet l'Être lorsqu'il est en déséquilibre ? Il inocule souffrance et déséquilibre. En se déchargeant sur l'autre, il le pollue donc. Il l'attache aussi à soi. Pire encore, en se délestant, il impose un déséquilibre à l'autre et le pousserait à se désaxer.

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L'Être se sent mieux en vidant son sac sur autrui. Il s'épanche. Le poids dont il se débarrasse est transvasé sur l'autre ou c'est parce qu'il le transplante sur l'autre qu'il se retrouve soulagé de son poids. En chargeant l'autre, il va venir appuyer sur les potentiels déséquilibres de ce dernier qui risquent alors d'amener un réactionnel en réponse. Les réactionnels des deux protagonistes vont alors se confronter et alimenter voire gonfler les déséquilibres respectifs. C'est un cercle vicieux.

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Cette attitude engendre aussi une accusation contre l'autre (même si c'est inconscient), il l'incrimine d'être responsable de son mal-être et donc d'avoir provoqué son réactionnel... En se déchargeant sur lui, il le condamne, le punit et l'enferme donc. L'Être véhicule de la violence.

* Lorsque l'Être exprime, par le verbal et/ou le non verbal ses déséquilibres, il les fait subir à l'autre qui se retrouve obligé d'accueillir une souffrance qui ne lui appartient pas. L'Être vient le dominer.

* L'irresponsabilité de l'Être s'accompagne bien souvent de malhonnêteté. S'il attend, plus ou moins consciemment, que l'autre vienne le réconforter, l'entendre, le comprendre, le soutenir, il cherche, en fait, en l'autre, une solution inconsciente à ses difficultés, sa souffrance qu'il n'a pas trouvé lui-même. Il le profane donc énergétiquement en puisant en lui un remède qui lui apporterait une solution ou, à défaut, un mieux être (soulagement). Se déverser sur l'autre, c'est l'utiliser.

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Cette malhonnêteté se traduit aussi par le fait qu'il peut se montrer estomaqué, dérangé voire agacé ou énervé lorsque l'autre apporte une réaction qui ne le lui convient pas ou qu'il ne digère pas ce qui lui a été renvoyé. Il peut alors nier son déséquilibre en ne voyant que le réactionnel de l'autre. L'accusation lui permet de ne pas se remettre en question et encore moins de prendre conscience qu'il est responsable d'une interaction qui se transforme en conflit.

* Se déverser sur autrui, c'est partager son poids sans qu'il y ait un quelconque consentement. C'est aussi gangrener les relations. L'Être est égoïste.

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La responsabilité c'est de gérer ses déséquilibres qui peuvent se réactiver à tous moments. C'est d'abord être vigilant quant à ses réactionnels et comprendre que de les partager, c'est entretenir la souffrance et souiller l'autre. Nul n'a le droit de porter atteinte à autrui. Aucune justification ni argument ne peut être légitimés.

* Lorsque l'Être ressent son déséquilibre. Il est nécessaire qu'il se canalise dans tous ses corps pour accueillir ce qu'il se joue en lui, s’approprie son déséquilibre, l'assimile et discerne ce que son irresponsabilité pourrait chercher à transposer et à transférer sur autrui et de façon plus large sur les autres. Il a donc à faire la part des choses. Il a à utiliser, non pas la division qui amorce les conflits, mais la division qui permet de scinder le pur et l'impur qui se meuvent en lui (discerner et trancher).

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La responsabilité passe par l'équanimité et faire émerger joie et paix en lui lorsqu'il y a agitation. L'Être se retrouve alors seul face à son déséquilibre et non contre son déséquilibre et contre les autres. Sortir de la violence passe par l'absorption de ses déséquilibres (qui sont liés à la compréhension et la sublimation) afin de donner paix et bienveillance. Chacun est responsable de ses déséquilibres et de ce qu'il émane de lui. La violence engendre la violence. La paix ne peut que se cultiver en soi et ainsi se partager...


Céline (17 février 2019)


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