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La soumission

La soumission, c’est expérimenter l’abus. C’est ressentir le contrôle sur soi, une toute-puissance qui va venir écraser l’Être et le renier. Etre soumis, c’est être choséfié et devenir l’instrument qui va nourrir le dominant. La soumission, c’est subir l’avilissement, l’humiliation et se transformer en un pantin pour l’autre. Le soumis est vidé de sa substance car son énergie est violée.

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L’être est programmé à se soumettre et donc à nier qui il est, mais aussi ses besoins, ses désirs profonds, son intuition. La soumission est l’abnégation du soi.

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La soumission est d’abord un acte violent et volontaire extérieur à soi. L’autre vient imposer son pouvoir pour le soumettre à sa « puissance ». La soumission ne laisse pas choix, il y a un ascendant. C’est un abus qui vient profaner l’Être puisqu’il est imbibé de l’autre. La soumission est donc une empreinte de viol (au sens large du terme). Le soumis est dénaturé et perverti par l’empreinte énergétique de la domination et de la souillure.

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La soumission est une résultante d’une transgression originelle qui a profané les lois divines. La soumission est contre nature. Des énergies ont été « coupées » de leurs puissances, leurs processus par d'autres énergies qui les ont dominées. Elles ont été manipulées et utilisées contre elles-même. Ces énergies soumises ont formé un agrégat de souillures qu’elles n’ont pas digérées ni exorcisées et qu’elles ont alors transmis structurellement et génétiquement.

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L’Être soumis est dans un état de stupeur, dans l’incompréhension et la confusion. Il subit et « se laisse faire ». Cet autre par ses attitudes transgressives le met hors de lui. Il clive mais tout en se « protégeant » : il se cuirasse et intègre la peur. Il se divise de lui-même. Son corps se transforme en corps de souffrance et il s’enferme dans son ego. Dans sa tête, c’est le trouble : il y avait le avant (perdu) et une espèce de néant où il n’existe plus. Il s’identifie à son trauma et à la soumission. Ceci peut entrainer des réminiscences, des états post traumatique qui perdurent (pouvant s'étendrent sur une vie, des vies et au niveau transgénérationnel), de haine, de colère, etc. L’Etre soumis est identifié à sa soumission et répète inlassablement son réactionnel.

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La soumission amène le rôle de victime mais peut glisser vers l’oppresseur quand il y a recherche de vengeance, réparation et dédommagements. Ainsi, un Être soumis rentre dans la peau de la victime en laissant les autres décider pour lui, ne se positionne pas, ne sait pas choisir, n’a pas de désir (ou ne les écoute pas), obéit aux règles (même s’il ne supporte pas le cadre), a peur des sanctions. Mais il peut être aussi dans l’opposition, la bataille et la domination quand il cherche à s’extirper de sa soumission en usant des mécanismes du dominant. Il peut se montrer alors vindicatif, violent, intolérant, etc.

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Le soumis a une dépendance au dominant. Conditionné à subir, l’Être est dans l’incapacité d’être libre. Il est donc dans une recherche inconsciente d’être dominé. Il va rechercher à être maltraité, violenté mais aussi chercher des situations où il va crouler sous le poids de l’oppression comme de la fatalité. La perpétuation de la soumission est une forme de suicide.

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L’être soumis est dans une attente permanente. Dans son inconscient, il cherche à être reconnu dans sa souffrance (par celui qui lui a fait du mal), à être sauvé (appelle ainsi le sauveur) et la justice (recherche du justicier). Il s’englue dans la tétanie et au fur et à mesures que ses attentes ne sont pas comblées. Elles sont alors transmises aux générations suivantes qui vont faire maintenir la domination-soumission, les rôles de sauveur – victime – oppresseur et tous les autres rôles qui en découlent. La perpétuation de la soumission par loyauté aux blessures passées recherche (en vain) une reconnaissance des souffrances à travers le temps et l’espace. Cela entraine inévitablement la continuité de la domination pour que la soumission puis s’exercer, la domination entraine aussi un moyen pour la soumission de venir punir (rendre justice arbitrairement) aux dominants d’hier ou ceux qui les représentent. Cellulairement, par les distorsions, il est demandé de reproduire et de maintenir ces schémas destructeurs.

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Parce qu’il y a un lien invisible qui relie toutes les personnes entre elle dans l’abus qui a soumis l’Être, cela l’a coupé de l’Amour. Le cœur s’est fermé. L’Être est dans la rétractation, la peur de l’autre (qui est un danger potentiel : réminiscence de la domination et pénétration). Certes, l’Être a sa part de responsabilité dans cette vie puisqu’il reproduit ces schémas mais il est surtout pollué par des programmations implantées dans son métabolisme.

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Les enfants sont les premiers soumis puisqu'ils sont sous le joug de la domination parentale (qui n'élève pas mais dresse sa progéniture).

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La soumission est personnifiée plus amplement par la femme car c'est le féminin qui se fait pénétrer corporellement. Mais l’homme peut aussi être soumis par la femme lorsque cette dernière est dans la rancœur (rendre le cœur) et la vengeance (souvent inconsciente) ou qu’il se retrouve enfermé dans un sentiment de culpabilité vis-à-vis de la domination proférée. De manière plus générale, la soumission s'étale là où il peut avoir une prise de pouvoir qui va scinder en graduation et subordination : sexe, race, culture, religion, etc. La soumission se révèle dès qu'il y a un sentiment de supériorité et/ou une forme de jouissance/puissance à soumettre l'autre.

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Expérimenter la soumission permet de ressentir la transgression dans ses corps, comprendre que l’ascendant est destructeur, vivre la disharmonie comme l’absence de vie. Expérimenter la soumission c’est éprouver des chaines, la peur, l’incapacité, la tétanie. Mais c’est aussi revivre une blessure originelle pour pouvoir participer à son épuration comme sa sublimation. Ce nettoyage est primordial et c’est par son imprégnation qu’il est possible de la déprogrammer.

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Il y a donc une déprogrammation à faire à deux niveaux : sortir de la loyauté de la soumission (et des victimes) ainsi que de la dette transgénérationnelle, l’autre nettoyage étant de sortir l’empreinte de la souillure (les résidus de la domination et de la soumission).

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Sortir de la soumission c’est cesser de s’identifier à ses blessures passées qui imprègnent les lignées. L’Être n’est pas ce qu’il porte. Si l’histoire le détermine à subir et lui serine qu’il n’a pas pu/su se défendre, il ne peut réparer ce qui est brisé, il a donc à sortir de sa quête de justice, de reconnaissance et de réparation. Il ne peut sortir de ce poids qu’en trouvant en lui la protection et en s'ouvrant sur le chemin du pardon.

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L’Être a donc à se connecter à son corps et à se pacifier avec lui pour s’abreuver à la puissance de la Terre. Il peut alors développer en lui son animalité, sa bestialité. Ce n'est pas décroître mais se libérer de descendre dans l'énergie primitive de la Terre et de tous ses habitants. Elle offre l'agressivité necessaire qui est dissuasive et protectrice. Il se crée alors un halo protecteur avec des vases communicants qui permettent ouverture et fermeture afin de naviguer « seul ». Cela permet de retrouver sa propre puissance. En acceptant son côté sauvage, guerrier, l'Être peut alors déployer en toute sérénité son Cœur…

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Et puis, l’Être peut s’ouvrir dans la voix du pardon qui suplante les rancoeurs, les vaines attentes pour éléver dans un processus de guérison et de sublimation. Ce pardon n’est pas à offrir aux autres mais à soi. Le blasphmème ne vient pas des autres mais du réactionnel produit suite à la perception d'une offense. L’offense est créée par celui qui se croit offensé. Le pardon vient alors nettoyer soi et donc délier ce qui attache à l'autre. Le pardon est libérateur.

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Céline (10/17)

https://www.desvaguesalame.com/


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