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Le sexe comme une arme

Le sexe n’est plus un hymne à l’Amour, il est la manifestation de toutes les distorsions qui sévissent sur Terre. Là où le chaos s’abat, le sexe se transforme alors en arme pour dominer, pervertir et diviser.

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Le sexe est une arme lorsqu’il s’octroie le pouvoir de violer. Il instaure alors un rapport de force où l’autre n’est qu’un objet sexuel pour satisfaire ses bas instincts. Il est aussi le paroxysme de la perversion qui jouit à soumettre l’autre par la violence et la manipulation. Le viol ne s'embarasse ni ne s'arrête aux désirs ou non désirs de sa victime et peut même allez jusqu'à s’extasier du non consentement. Le viol s’attache à outrager l’autre dans un jeu souvent malsain où le violeur est bien souvent connu du violé (inceste, viol du conjoint(e), ami(e), parent, collègue, voisin, etc), il retourne ainsi la confiance et l’amour en violence et mépris. Le viol se délecte aussi de l’ambigüité perverse qu’il crée par la manipulation mentale du violeur sur le violé (qu’ils se connaissent ou non), le viol physique est avant tout psychique et c’est ce qui entraine de nombreuses séquelles. Ainsi, les blessures psychologiques forment des réminiscences et réactionnels qui perdurent bien au-delà du viol corporel. Le viol peut-être aussi la manifestation d'une jouissance morbide et destructrice qui culmine dans la mort psychique et/ou physique de sa victime. Le viol est aussi et surtout la manifestation d’une toute-puissance pour asservir : viol de suffisance (assouvir ses pulsions), comme arme et crime de guerre, pour punir, venger, droit de cuissage, pédophilie, de contrôle des naissances et des lignées, dans les mariages forcés, etc. Il stigmatise ainsi les plus « vulnérables » : les enfants, les femmes, les handicapés, les personnes âgées, les esclaves, les sdf, les sans-papiers, etc. Il maintient les hiérarchies en donnant le pouvoir au dominants et en écrasant les dominés. Le viol, par son pouvoir de destruction, anéantit le violé mais aussi annihile son cercle familial, environnemental, etc. Le viol est une arme venimeuse qui contamine…

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Le sexe est une arme quand il mutile. Les excisions, les castrations, les scarifications, émasculations, etc, si elles sont souvent coutumières, elles ont aussi un rôle de contrôle. Les Êtres ne sont plus libres dans leur sexe qui est alors dénaturé. Ces mutilations sont des armes pour dominer dans l’acte sexuel (interdisant le plaisir ou toute relation sexuelle ou encore en bannissant la possibilité de procréer). Mutiler et désexuer revient à avoir la main mise sur le sexe de l’autre et de l’atteindre dans son intimité pour l’affaiblir.

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Le sexe est une arme quand il instaure l'esclavage sexuelle comme une norme. De la prostitition, aux gigolos, à la pédophilie, à la pornographie, la vente d'enfants, d'éthnies, etc, le corps de l'autre devient l'exutoire de la débauche. Le corps est alors monnayé, dégradé et désincarné. L'Être est méprisé dans son essence. La perversion sexuelle se mélange au pouvoir de l'argent et cela génère une soumission par la domination du vice.

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Le sexe est une arme lorsqu’il s’habille d’hyper sexualisation et donc de débauche. Le sexe est alors l’exutoire des fantasmes pervers des distorsions que portent l’Être et la société dans laquelle il vit. Le sexe se joue ainsi de la domination, la soumission et va se traduire par la recherche de plaisirs salaces et libidineux. La sexualité n’est alors pas un acte d’amour (faire l’Amour, c’est-à-dire honorer l’Amour) mais l’expression d’une perversion bien souvent inconsciente. Ce sexe va se traduire alors par la pornographie, la prostitution, les partouzes, les clubs libertins, les orgies sexuelles, l’obscénité, le fétichisme, le sadomasochisme, l'érotisme, la zoophilie, les frotteurs, les déviances sexuelles diverses et variées, etc : dans tous les rapports sexuels plus ou moins perceptibles où l’Être est obnubilé par l’atteinte de l’orgasme. Les relations sexuelles sont villes et rend l’Être insatiable et obsédé, il ne recherche qu’un plaisir solitaire (même si c’est à deux ou à plusieurs) où il se masturbe dans l’autre, avec l’autre, il n’est pas dans l’échange et le partage d’amour. La majorité des relations sexuelles ne sont donc que des actes lubriques, une quête inlassable de jouissance orgasmique où l’autre ne lui sert qu’à atteindre son plaisir. Cette sexualité est une arme déguisée, tellement usuelle qu’elle se retrouve même dans les couples qui se disent s’aimer.

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Le sexe est une arme quand il se ferme, se coupe de ses désirs et devient chaste. L’Être qui se refuse à son sexe déclenche, en lui, la non circulation de ses désirs profonds, de la vie qui l’anime, rejette sa sensualité et, à l’extérieur, cela instaure et véhicule la bassesse de l’envie, du manque et de la possession corporelle. Le sexe devient alors une arme qui tue l'Être et qui maintient à distance et soumet.

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Le rôle de la sexualité n’est pas dominer, de soumettre ni même de procréer. L’ego collectif l’a profanée et l’a détournée. Le sexe est devenu une arme pour assoir sa toute-puissance. Combien d’Êtres légitimes leurs bassesses, leurs abus, leurs gestes déplacées, leurs déviations, leurs fantasmes, leurs paroles sexuées outrancières voire leur sadisme à humilier par le sexe, à violer ou encore à tuer et se repaitre des cadavres ? Le monde véhicule une sexualité sans amour, une exhibition des corps, une recherche insatiable de plaisirs et d'orgasmes, il attise la performance, la lubricité, l’abject ou pousse à la chasteté, l’abstinence et contrôle ce qui doit être permis ou non dans les actes sexuels. La sexualité n’est pas libre car elle n’est pas ressentie. Les êtres baisent, forniquent, violentent en étant tous déconnectés de leurs corps, de leur humanité et de leurs Âmes… Ils acceptent de se faire profaner ou de profaner car ils ne savant pas s'aimer et aimer dans leur Être et leur sexe.

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L’Être a à réinventé la sexualité. Il a donc à nettoyer son corps de la domination, la soumission, à se déprogrammer de ses attentes, sa quête de pouvoir ou de ce qui l’excite pour être qu’avec l’autre dans un partage de Cœur. Il a à oublier tout ce qu’il croit savoir sur le sexe pour s’ouvrir au renouveau. Le sexe est la réalisation qui réunit et osmose l’Amour. Le sexe n’est pas sale, n’a pas non plus d’interdit ni même de limite. Il est l’expression du divin. Il peut se faire jeu, légèreté, tendresse, douceur, ardeur, vitalité. Le sexe permet dans la beauté de ce qu’il est de donner, recevoir, d’accueillir, délivrer. Le sexe permet de s’abandonner à Soi, à l’autre, à la vie, au sacré. Il réunit. Il amène dans l’instant présent sans artifice mais dans la simplicité de deux cœurs qui s’ouvrent et s’offrent l’un à l’autre…


Céline (01/18)

https://www.desvaguesalame.com/


Oeuvre d'Ebi Haseli Rad


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