L’enfant est conçu par égoïsme

L’enfant est conçu par égoïsme, processus inconscient et transgénérationnel où les parents et leurs ascendants demandent au nouvel enfant de venir réparer les blessures non soignées de sa famille. L'enfant est aussi conçu par narcissisme, dans un besoin d'exister dans la fonction parentale. Le parent se nourrit alors de son enfant pour exister. L’enfant n’est donc pas accueilli pour ce qu’il est mais pour ce qu’il représente. Vont alors se greffer des blessures et s’encoder les déséquilibres. L’enfant est élevé par le prisme des déséquilibres parentaux et des lignées dont il est la continuité. L'enfant n’est donc pas accompagné à se développer pour être lui-même. Il est conçu pour être à la fois fidèle aux blessures familiales et en être le sauveur.

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L’enfant est aussi conçu pour répondre à la demande sociétale (l’ego collectif). Le modèle familial sur Terre contribue à entretenir et perpétuer un système avilissant avec des castes. La reproduction des êtres humains maintenue dans un système familial archaïque et obsolète conspire à créer une main d’œuvre servile, disponible et manipulable, générer des divisions et garder le pouvoir. L’enfant est donc conçu pour être utilisé par la société.

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Ainsi, l’enfant est un être abîmé, châtié pour être ensuite modelé par rapport aux attentes transposées sur lui. Il deviendra un adulte soumis et/ou dominant avec un rôle prédéfini. L’enfant n’est pas conçu pour être libre.

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Cette conception égoïste, répondant à des intérêts extérieurs pousse à écraser l’enfant et l‘éteindre. L’enfant va alors intégrer qu’il est et doit être faible, soumis, incapable, impuissant mais aussi, en fonction de ce qui est transposé sur lui, qu’il doit se montrer, tout à la fois, fort, intelligent, important, vif. Sa personnalité et ses ressentis sont ignorés, il peut même être contraint, par la violence et la manipulation sous couvert d'amour malsain, à se renier. L’extérieur le formate dans des rôles et fonctions. La société et sa famille le conditionnent, le poussent à rentrer dans un moule et dès qu'il tente de laisser sa personnalité s'exprimer, il peut être puni, désaimé, maltraité.

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Chaque Être qui s’éveille à lui-même, qui s’ouvre à ses blessures a donc à s’émanciper. Cela signifie couper les liens d’attachements à sa famille, ses ancêtres et de sortir de l’esclavagisme. Il a à s’affranchir des dictas reportés sur lui, à sortir des dogmes et rompre avec les attentes extérieures. Il a à cesser de faire perpétuer la reproduction basique de l'humanité dans des besoins de procréer qui ne lui appartiennent pas. Il a à se libérer des contrats d’âmes.

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L'Être a à modifier ses mécanismes séparateurs qui le coupent de lui-même. Il a à trouver la voie/voix intérieure pour se découvrir en se ressentant. Il a à désapprendre et à sortir de l’image qu’il a de lui-même et/ou qu’il a du représenter. L'Être a aussi à créer l'impulsion et l'élan pour s'aimer en s'encourageant, se félicitant, se remerciant. Il a à être fier de lui et de ce qui est. Il a à s'ouvrir à la confiance en lui et reconnaître sa beauté. Il a à se permettre d'être lui-même dans toute sa complexité et son originalité.

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Ainsi, l'Être se libère des projections avilissantes dans lesquelles il est enchaîné depuis l'enfance (depuis même sa conception !). En prenant soin de lui, en s'aimant et en s'accordant la possibilité d'être ce qu'il est et ce qu'il souhaite être, il dissipe la procréation étouffante pour distiller l'Amour de Soi, de l'autre et de la Vie...

Céline (30/06/18)

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