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Être thérapeute

Etre thérapeute réclame une remise en question et un travail sur soi toujours plus en profondeur et ce, à chaque instant. Le thérapeute est un créateur d'évolution et il ne peut véhiculer la mouvance s’il est incapable de se remettre en question de façon perpétuelle…

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Être thérapeute, c’est savoir se connecter au céleste, au divin en soi, à l’invisible pour s’abreuver d’une connaissance cosmique que le thérapeute représente et sert à travers lui. Il sait aussi s’incliner en se formant sur Terre pour apprendre des pratiques de ce monde et se nourrir du savoir de l’humanité et de ses pairs. Il ouvre sa curiosité en s’initiant à des techniques dans le respect et la gratitude de ceux qui transmettent (autant leurs pratiques que leur Êtreté). Il sait honorer ceux qui l'enseignent. Il ne se cache pas derrière un rôle de "maître" ou "d'enseignant" en croyant posséder du savoir (qu'il peut avoir réellement) ou parce qu'il a lu, entendu quelques informations sur un vaste sujet... Il sort du système de subordination.

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Être thérapeute ce n'est pas s’asseoir sur des acquis ni une façon de faire. Parce qu'il est un Être évolutif et changeant, sa pratique, aussi, change, se développe et se transforme. Un thérapeute ne propose pas toujours la même chose (autant dans le temps qu'entre tous les consultants qu'il reçoit). Le thérapeute s'adapte et accepte l'incertitude et la mouvance liées à son métier.

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Lorsqu'il est canal, il ne s'identifie pas à sa canalisation et ne tombe pas dans la croyance qu'il a un don par rapport aux autres (créant division et hiérarchisation). Il sait que chaque Être est un canal (qui s'ignore souvent). Il sert. La canalisation n'empêche nullement un travail sur soi ; le thérapeute n'en reste pas moins dans une expérience humaine dans un monde en dissonance et qu'il a lui-même des distorsions à transmuter. Un Être qui canalise sans travailler sur lui peut pervertir le message ou capter tout et n'importe quoi (même son ego) sans qu'il s'en rende compte...

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Il sait aussi se faire lui-même accompagner, suivre par un ou des thérapeutes parce que l’humilité et la capacité d’être soi-même thérapeute commence par un Être qui n’agit jamais seul en croyant tout savoir ou avoir tout transcendé.

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Le thérapeute a donc à travailler sur lui, sortir des rôles de sauveur, victime, oppresseur, de la domination, soumission, etc. Il a particulièrement à agir et nettoyer son rapport à l'argent, ses besoins d'être aimé, reconnu, du bien faire, de la peur de mal faire, du rejet, de l'abandon et toutes ses blessures qui sont en lui, une recherche potentielle de notoriété, de plaire, le respect (de lui-même et des autres), être dans l'attachement, tout ce qui pourrait se répercuter sur ses consultations et nuire à sa transmission... Le thérapeute est vigilant quant aux transferts et projections que le consultant peut avoir sur lui mais que lui même peut avoir sur les consultants reçus. Il a à accueillir l'autre dans son entiereté en sachant que les consultants vont venir le faire travailler sur lui. Le thérapeute est comme tout le monde, il est dans la loi d'attraction ! Donc encore et toujours, remise en question !

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Être thérapeute, c'est sortir du rôle du sauveur. Il n'a pas à sauver ni même aider les consultants qui viennent à lui. Le rôle de sauveur est dangereux dans ce métier, il crée une emprise entre les deux où tantôt c'est le consultant qui domine le thérapeute (recherche du sauveur, du miracle, d'être soigné sans changer, de rejouer ses mécanismes avec le thérapeute, d'être dans la dépendance notamment affective, de chercher des privilèges, avoir des prises de pouvoirs, manipuler ou encore se victimiser, faire du chantage, etc) tantôt c'est le thérapeute qui domine le consultant (prises de pouvoir, inductions, croire savoir à la place de l'autre, s'imaginer ce qui serait bon pour l'autre, être très acteur dans ses consultations et laisser son patient passif, chercher la validation de son travail auprès du consultant, repositionner des rdv sans avoir demandé l'avis (donc l'autorisation), être dans l'affect, donner des avantages et privilèges par rapport aux autres (tarif par exemple), manipuler ou se laisser manipuler, croire que les consultants sont à lui, etc). Le rôle du thérapeute est de répondre à une DEMANDE qui va être exprimée par le consultant (si elle n'est pas dite, le thérapeute va inviter le consultant à la formuler. S'il n'y a pas de demande, alors il n'y a pas de sens à faire une consultation). La demande est très importante, elle signe l'élan du consultant et montre la ligne à suivre pour le thérapeute. La demande est le point d'ancrage de la consultation. Le rôle du thérapeute est d'ACCOMPAGNER en respectant le rythme et les capacités de la personne, c'est aussi lui révéler ses capacités de guérisons propres. Seul le consultant peut se guérir, se sauver, changer. Dans les consultations, le thérapeute n'a pas à affirmer pour l'autre (domination), il a à inviter, proposer ; le consultant reste libre d'accueillir ou non.

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Etre thérapeute, c'est savoir dire non à son consultant si ce n'est pas juste pour lui-même, c'est aussi poser un cadre qui sécurise de part et d'autre. C'est aussi un gage de fiabilité et de sérénité qui invite à la responsabilité.

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Etre thérapeute, c'est ne pas imposer. Le thérapeute a donc à expliquer ce qu'il fait ou ce qu'il propose (sans se justifier) et laisser au consultant la liberté d'accepter ou de refuser un soin, une déprogrammation, un travail sur soi, une façon de faire, un outil, une pratique, etc. C'est primordial à comprendre. Tout ce qui est imposé, même sous couvert de bienveillance, est du viol. Il est donc nécessaire d'avoir l'autorisation du consultant, à chaque instant. Cela le responsabilise et lui fait conscientiser où il est en, l'invite aussi à s'écouter et se respecter. Le thérapeute éveille ainsi la souveraineté du consultant.

* Etre thérapeute, c'est reconnaître ses limites et ne pas savoir tout faire. Chaque thérapeute à sa spécificité, ses appétences, ses forces et fragilités. C'est grandeur d'accepter et reconnaître ses incapacités ou encore son ignorance, de refuser de consulter si émotionnellement, physiquement, psychiquement, à un moment donné, il n'est pas en mesure d'assurer les consultations ou bien encore que la demande du consultant n'est pas dans ses cordes. Le thérapeute sait aussi se créer un réseau de professionnel-les pour pouvoir rediriger. Le consultant ne lui appartient pas. Ce qui est important, c'est d'entendre la demande, d'autres professionnel-les sont parfois plus adaptés que lui.

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Etre thérapeute c’est aussi incliner son ego, son orgueil en respectant tous et chacun. Il apprend à contrôle son Verbe, à s’extirper du jugement, de la critique de la croyance qu'il sait mieux que l'autre ce qu'il ressent, vit ou est, de cesser de dénigrer et de se croire supérieur ou inférieur. Il maîtrise son ego lorsqu’il est en difficulté en ne rejetant ni sur les autres ni en prétextant n’importe quoi pour ne pas se voir en face. Il se responsabilise et observe ce que les consultations et les consultants activent chez lui et apprend à se repositionner.

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Le thérapeute est un Être de Coeur qui ne bascule pas dans la sensiblerie ni la compromission. Il ne se laisse pas, non plus, envahir par l'émotionnel de l'autre. Nombreux se font happer par les consultants ou encore leur empathie se retourne contre eux. Il y a à comprendre qu'une consultation amène de nombreuses forces en jeu (l'ombre, la lumière, les ancêtres, le karma, l'énergétique, etc). Tout cela, qui est invisible aux yeux humains, va influencer et "charger" les consultations. Le thérapeute a donc à prendre en considération et respecter ces enjeux ainsi que les différents "protagonistes" présents. Il a aussi à se protéger (protéger son Être, son travail, le lieu de consultation) et nettoyer pour ne pas se charger lui-même ou que cela puisse se greffer sur les consultants suivants...

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Il accueille la vie en lui, ses souffrances, ses peurs, ses doutes, ses joies, ses émotions. Il apprend à danser avec tout ce qui l’anime pour s’insuffler et insuffler la légèreté. Il s’axe alors dans son divin comme dans son humanité qu’il incarne. Il n'est pas demandé au thérapeute d'être parfait ! Il peut se tromper, cela a toujours du sens, l'important, c'est d'admettre ses déséquilibres pour se repositionner. Sa justesse s'exprime dans sa capacité à reconnaître ce qu'il est (entre forces et fragilités).

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Etre thérapeute, c’est aussi remercier de pouvoir exercer ce métier et donc être fidèle à la tolérance, la mansuétude, la liberté d'être, l'équité. Il est aussi dans la gratitude vis-à-vis des consultants. Tous ces Êtres qui viennent le voir, l’enrichissent et élargissent son champ de vision, lui apprennent sur lui-même tout cela pour mieux servir. Il donne autant qu’il reçoit…

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Céline (01/07/18)

https://www.desvaguesalame.com/


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