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Les différents masques de la femme : la pécheresse

La pécheresse, c’est celle qui est considérée comme ayant amené et répandu l’enfer dans la création et notamment sur Terre. Elle est la fautive, celle qui (a) fait « mal », celle qui a tort et qui est coupable. De ce fait, elle est impure et ces actions sont « mauvaises ».

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Cela vient faire écho aux créations énergétiques lucifériennes qui ont renversé l’ordre établi et ont disséminé la décadence. Lucifer qui porte la Lumière et qui a conçu ces créations est donc perçu(e) comme ayant créé le désordre et l’enfer. Lucifer est considéré(e) comme responsable des transgressions qui ont sévi dans l’univers. Ceci n'est qu'interprétation et ignorance.

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Par écho, cela se retrouve dans la genèse biblique, Eve, figure féminine, est celle qui, par tentation, aurait transgressé. Eve, serait la porteuse de vie, celle qui enfante l’humanité. Par le péché commis, elle aurait alors mis bas à la souffrance. Elle est considérée comme la responsable du chaos sur Terre, celle par qui le paradis n’est plus. On retrouve aussi l'histoire de Pandore, première femme créée, qui aurait libéré tous les maux sur Terre en ouvrant la fameuse boite que Zeus lui avait interdit d'ouvrir. Ceci est un détournement de ce qu’est la création et plus encore l’énergie féminine. Et ainsi nombreuses figures féminines ont été fustigées.

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« Qui » a considéré que le féminin a été impur ? Les créations existantes qui ont subies les transgressions et puis, sur Terre, par ignorance et manipulation, à travers l’humanité, a été transposé cette croyance en condamnant la femme.

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La pécheresse est avant tout le fait d’être femme… Tous les conditionnements cités plus haut sont incrustés dans la matière et plus particulièrement dans le code génétique de la femme. Le simple fait d’exister est un crime. Elle paie alors le lourd tribut d’être considérée comme la représentante du péché et donc du mal. La femme est donc formatée à être une pécheresse qui est dans la faute et condamnable (être punie). Elle est stigmatisée par elle-même, les autres femmes et les hommes. La femme est déshonorée. Elle s’écrase donc, se laisse faire, se fait malmener, etc et rentre dans un rôle de victime en appelant des oppresseurs. La violence qu’elle subit est comme acceptable, permise et justifiée…

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Comme la femme s’est identifiée à ce qu’elle représente la créatrice du mal, elle a intégré que ses créations et ses actions qui en découlent sont mauvaises, impures voire immorales. Ces décisions, attitudes, actes ou encore désirs ne sont donc pas légitimes. Elle est alors dans le doute perpétuel, dans la peur du jugement et de la condamnation de ses pairs. Elle se coupe alors l’herbe sous le pied, se censurant elle-même avant même que la désapprobation extérieure la réprimande (qui arrivera par ricochet).

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La pécheresse sur Terre peut être aussi celle qui peut se montrer ville, manipulatrice, tentatrice, malveillante, sournoise, violente, etc. Elle incarne alors les distorsions liées aux croyances que la femme est le mal incarné. Elle est diabolisée. Ces jugements péjoratifs se transforment en vérités (l’énergie manifeste les croyances). Cette femme véhicule alors la pécheresse dans ces plus profonds déséquilibres et la perfidie prend forme.

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La femme est dans de profondes blessures d’injustice, d’humiliation et de rejet. Elle s’éteint et se renie. Elle peut basculer dans la honte d’être une femme et se couper ainsi du féminin, du corps, de la Terre et des cieux. La femme survit alors en ce monde en croulant sous les poids de la culpabilité, de la victimisation, de l’offense et de la souillure. Elle se tue en sombrant dans la mélancolie et la peur. Mais elle peut aussi basculer dans la colère et le ressentiment. Elle n’incarne alors pas davantage le féminin, elle devient une harpie aux griffes acérées, tantôt dans la vengeance (faire payer notamment les hommes de ses dégradations envers elles), une recherche de place, de haine et de rancune. La femme est alors dans la domination et bascule dans l’animosité et la rancœur.

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Amalgamer ou faire croire que la femme est pécheresse c’est nier le féminin et c’est cela qui est recherché. Par ce déni, le féminin n’est plus et la femme s'habille en pécheresse. Elle ne crée pas, elle multiplie des distorsions, elle clone l’ombre et l’étend.

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Le féminin et la femme ont été déshonorés par l'ignorance, une distorsion de conscience, une absence d’amour et la multiplication de transgressions. Pour que la femme puisse incarner la beauté du féminin, elle a à déprogrammer la pécheresse. Pour ce faire les Êtres ont à réhabiliter l’énergie de la vie, de la conception, du féminin et à travers elles Eve et plus encore Lucifer… !

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La femme a donc à sortir de l’indignité, la souillure et la peur. Elle a à cesser de s’identifier à des images erronées d’elle-même qui la font basculer dans le combat (qu’il soit dans la soumission et/ou la domination).

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Le féminin est l’énergie d’amour et par sa vibration permissive, il impulse le choix créateur. Le féminin est la vie comme la mort, la fécondité et la destruction (la destruction n’est pas négative, elle est intrinsèque à la création).

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La femme a donc à reconnaître la puissance du féminin et l’honorer. Ce féminin est une expression latente de l’énergie. Il est intériorisé. Il se source et se ressource dans le néant pour créer. Dans l’horizontalité, le féminin se couple à la verticalité (le masculin) pour que le tout soit multidirectionnel. Le féminin est attraction, il catalyse, appelle à lui pour inonder d’amour. Le féminin est sibyllin, sensuel et infini douceur. Dans son eau où baigne la vie, il permet la destruction afin d’enfanter le renouveau. Son eau est purifiante.

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La femme est la digne représentante du féminin. Et lorsqu’elle se dénude de toutes ces impuretés laissées au fil de l’histoire, elle se révèle dans la magnificence de ce qu’elle porte et couve. La femme peut alors s’ouvrir à la grâce de la féminité. Sa force et sa protection ne sont que dans l’expression de ce qu’elle est.


Céline (2018)

https://www.desvaguesalame.com/


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