Comment se manifeste l'ego ? 20. Insultes

Lorsque j'insulte, j'injure, je traite de tous les noms, j'engueule ou j'invective l'autre (ou moi-même), je suis oppressif-ve et maltraitant-e. Insulter (du latin insultare : sauter sur, dans, contre) , que cela soit intentionnel ou non, c'est atteindre la dignité, manquer de respect et mépriser par des mots et/ou des comportements. Je suis donc dans une attitude où je me positionne en supériorité, ce qui va légitimer les insultes proférées. Je décide que mes insultes sont méritées et normales.

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Lorsque je dirige mes insultes contre moi même, je me dévalorise, me discrédite, me dévalue et me déprécie. Je me rabaisse donc. J'entretiens et conforte l'image dégradée que j'ai de moi-même. Conditionné-e à me sous-estimer et me diminuer, par les insultes, je m'enferme dans une mésestime et un manque de confiance en moi. Je ne me vois pas dans la grande beauté que j'incarne. Je joue le jeu de la soumission.

* Lorsque j'insulte l'autre ou les autres. Je suis dans une attitude de domination. Par les insultes, je me positionne clairement au-dessus de l'autre. Je ne fais que juger et condamner l'autre de penser, de faire et d'être ce qu'il est. Borné-e et avec des œillères, je désapprouve et critique la différence, ce que je ne comprends pas ou ce que je ne veux pas entendre. Je coupe toute interaction de paix et d'amour. J'accuse et punis l'autre. L'insulte est aussi un moyen d'humilier, de décrédibiliser et d'inférioriser. Je porte volontairement atteinte à l'autre et je justifie mes attaques par mon outrecuidance exacerbée.

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Lorsque j'insulte des objets, des situations, des animaux, je suis dans un réactionnel qui me déresponsabilise de mon émotionnel. Je peste alors sur l'extérieur et le maudit. J'évacue ce qui me touche et vient faire écho à ce qui me blesse ou me touche.

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Les insultes sont l'extériorisation manifeste de la division et de la domination. Je suis dans une attitude blasphématoire. La domination qui me contrôle me place comme juge et bourreau. Mon orgueil ostentatoire dégage la violence, la disharmonie, l'injustice et la haine. Je suis en déséquilibre mais ne l'assume pas. Je ne suis pas dans le coeur...

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Mais qui suis-je pour proférer insultes ? Qui suis-je pour profaner l'oeuvre divine ? Qui suis-je pour juger et condamner ? Qui suis-je pour croire que je suis supérieur-e ?

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Chut ! Les insultes sont animosité, intolérance et violence autant contre l'extérieur que contre moi-même. L'insulte ne peut pas ni nourrir mon Être ni m'élever (même si, sur le coup, l'expressivité de ma virulence me fait du bien). En vomissant sur l'autre ou moi-même, j'entretiens la souffrance dans mon fort intérieur.

* Je comprends que les insultes ne sont que les manifestations de la violence que je porte, et donc de mes souffrance et déséquilibres. Je me remets donc en question, me défait des mécanismes limitants et séparateurs qui me contrôlent afin de voir la beauté en moi, en l'autre et en tout ce qui m'environne. J'apprends à maîtriser mon émotionnel sans le renier : je m'en sers donc sans qu'il m'utilise.

* Je me place dans l'humilité afin de descendre de ce pied d'estal qui m'enorgueillit afin d'élargir mon écoute, mes perceptions et ma compréhension. Dans le partage du cœur, je cultive la paix, la tolérance, la curiosité, l'indulgence et la délicatesse. Je peaufine l'intelligence de coeur. Je me reprendrai mille fois, cent mille fois, des millions de fois si nécessaire mais je ne m’enchaînerai pas davantage et je me décide de m’éveiller et vivre.

Céline (21/04/18)

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