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Comment se manifeste l'ego ? 22. Dénigrer

Je dévalue un-e tel-le, je déprécie les actions de tel-le autre. Je déblatère sur ce que je vois ou entend. Je dénigre les actions et les mots d’autrui. Je discrédite ce qui ne me convient pas. Je trouve à redire sur tout ce qui ne correspond pas à mes systèmes de pensées. Je satirise ce qui n’est pas en accord avec mes principes, je jase, me moque, raille. Et je vomis l’extérieur par des pensées, mots et attitudes désobligeantes.

*

Je suis dans les reproches, j’accuse et je condamne ce que je juge « mal ». Ma tête ne perçoit que du néfaste. Je maltraite ce qui est extérieur à mes vérités et diminue celles des autres. Je rabaisse, infériorise, mésestime et donc méprise...

*

Ce monde, ces autres, ces gens me paraissent être des cons, des idiots, etc. J'ai l'insulte facile et je justifie mon dédain par mon orgueil qui m'aveugle. Je suis alors dans un sentiment de supériorité et le manifeste par une condescendance éhontée.

* Stop ! Que de violence ! Ces dénigrements me dévorent. Cette maltraitance que j'exprime dans mes pensées, actes et paroles entache autant l'extérieur que moi-même. Ce conflit intérieur qui me consume et m'épuise se manifeste par de l'attaque et de l'oppression. Et si je regardais de plus près ce conflit intérieur ? Où est ce que je me suis réfugié-e et cuirassé-e ?

* Le dénigrement est le jugement du faible de cœur... Je ne peux être dans l'expression de mon cœur quand je rabaisse. Ma colère m'aveugle me trouble, elle ne fats que cacher mon désordre intérieur. Pourquoi ai-je les réprobations si aisées ? Qu'est ce que je dénigre en l'autre ? Que camoufle ce sentiment de supériorité qui se caractérise par de l'infériorisation et qui peut glisser vers de l'humiliation ? Qu'est ce que cet extérieur me renvoie de moi ? Mes calomnies ne sont que des attaques qui rejettent. Alors je regarde en moi et accueille mes souffrances, les dépasse et les transcende. Je comprends que dénigrer n'est pas Aimer. J'apprends à me positionner dans mon coeur lorsque mon regard se porte sur l'extérieur qui manifeste un point de vue différent de moi. J'accueille cet autre qui n'est pas moi, le reçois et lui donne ou j'apprends la protection ouverte et respectueuse.​ * Dénigrer n'est pas non plus discerner. Si la critique est constructive (analytique, factuelle, ouverte) permettant de voir plus large, elle ne l'est plus lorsqu'elle s'accompagne de jugements. Le regard se rétrécie alors et je me fais happer par la comparaison et la condamnation. Qu'est ce que cet extérieur révèle de mes systèmes de pensées ? A quelles croyances et certitudes est ce que je m'attache ? J'éclaircie donc mon esprit et repère mes systèmes limitants qui m'aveuglent, je déconstruis ce jugement qui enorgueillie. Je peux jauger, critiquer, discerner en étant dans l'équanimité, la paix et la bienveillance. Ce qui m'est étranger n'est pas à blâmer. Qu'est ce que je peux découvrir de ces vérités qui ne sont pas miennes ? Et si respecter était d'abord l'acceptation de la différence ?

*

Je surveille donc mes pensées et comment elles se manifestent. Je sais maintenant que dénigrer n'est ni aimer ni discerner, ce n'est donc pas l'émanation d'un esprit vif et lucide ni d'un coeur vaillant et aimant. J'éclaircie mon esprit et croit en mon coeur. Je me reprendrai mille fois, cent mille fois, des millions de fois si nécessaire mais, je ne m’enchaînerai pas davantage et je me décide de m’éveiller et vivre.


Céline (05/08/19)

https://www.desvaguesalame.com/


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