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Comment se manifeste l'ego ? 13. J’ai raison (sous-entendu : et toi tu as tort)

Je m’attache à mes croyances, mes perceptions ou encore des idées préconçues et même des informations diverses et variées. Mes opinions deviennent alors des jugements. Je m’amalgame à ces convictions et me regroupe avec ceux qui partagent les mêmes idées que moi et rejette et récuse ceux qui voient le monde différemment.

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Mais ce qui est drôle, c’est que je ne me rends même pas compte que je suis cramponné au fait de croire que j'ai raison. Consciemment ou non, mon attitude est limitante car je tente de convaincre, j’impose mon point de vue et ainsi je prends le pouvoir sur l’autre en voulant le soumettre à mes pensées. Je peux même me cacher derrière un « mais chacun est libre de penser ce qu’il veut ». C’est ridicule car je pense que j’ai raison en étant incapable de m’empêcher de bavasser.

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Et je m’évertue (et m’épuise) à partager mes croyances propres ou empruntées à d’autres. Peu importe finalement, que ces vérités soient expérimentées ou répétées (tel un perroquet) qui suis-je pour sermonner ou prêcher la bonne parole ? Et à quoi cela sert-il sinon m’enorgueillir ou m’enfermer dans mes pensées et être dans une toute-puissance vis-à-vis de l’autre…

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Mais Stop ! Je cesse d’être en tortionnaire autant pour moi (que de temps perdu à l’extérieur) que pour les autres (à chercher à les enfermer) et décide de lâcher-prise ! Si !

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Pendant que je regarde l’autre en pensant qu’il a tort, qu’il se perd ou qu’il se trompe, je m’identifie à mes pensées et m’y noie dedans. Je me porte atteinte car je me sens agacé par cet autre qui ne comprend rien, qui agit « mal » (selon moi évidemment ! ^^). Je suis dans le jugement et cela se retourne contre moi (cela ne me fait pas du bien de penser que l’autre est un « con » ou un ignorant). Je lâche prise pour moi-même. Je m’ancre dans mon cœur, ma respiration et accepte que cet autre n’est pas moi et qu’il a droit d’avoir des perceptions différentes des miennes (même si cela me parait des inepties). Je sors alors du « avoir raison », « avoir tort » car cela divise… J’observe cet autre qui pense différemment de moi et le laisse naviguer dans son évolution. Je ne partage pas mon avis même si on me le demande car cela ne sert à rien (soit cela forme une coalition de pensées soit une scission).

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