Blessure transgénérationnelle, mémoire cellulaire et mémoire collective
L’âme incarnée sur Terre porte en elle le fruit de ses blessures comme celles qui sont non transcendées par l’humanité. Ces dernières peuvent s’activer comme une proposition d’épuration de la mémoire collective (du karma dit « négatif » cumulé). Cette accumulation de karma rassemble des blessures non sublimées au cours des vies. Elles deviennent alors un « poids » inconscient qui se répercute au niveau transgénérationnel. Elles ne sont pas simplement transmises, elles se développent, se tissent et s’étendent… Elles ont également des répercussions au niveau génétique (un faisceau de mêmes blessures à différentes époques et pays finit par s’inscrire comme faisant partie intégrante du génome humain…).
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La majorité des blessures sont expérimentées avec pour base une « origine » (un élément déclencheur) qui va ensuite, par résonance et ricochet, se répéter en boucle au cours de la vie de l’Être (sauf s’il stoppe à un moment le processus). Avec une origine de blessure, l’Être, en entrant en lui, va pouvoir trouver ce qui a déclenché son mal être ; cette connaissance va lui permettre de déconstruire ses mécanismes de défense. Certaines blessures peuvent être ainsi proposées sur plusieurs générations (par le biais de la mémoire cellulaire) : si le parent ne réussit pas à sublimer la blessure, c’est son enfant qui a cette charge en revivant exactement la même blessure. Le but est de casser le cycle et libérer les générations futures.
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Toutefois, certains Êtres vont expérimenter des blessures qui n’ont pas d’origine. Elles appartiennent à la mémoire collective. L’Être va alors activer et vivre le mal-être, les manifestations (dans le corps et dans les émotions), en subir les conséquences et chercher, par réactionnel, à activer les préjudices. Il va ainsi se mettre en difficulté et en souffrance, il cherche à se « blesser » ce qui lui permet de vivre tout le processus de la blessure. N’ayant pas l’origine de la blessure, l’Être avance en aveugle mais est, par conséquent, pas dans le refoulement et donc non ralenti ni entravé par le traumatisme initial. Comme il ne sait pas d’où provient son mal-être, il éveille, déclenche et expérimente l’ensemble de la souffrance résultante. L’Être est alors dans un émotionnel complexe et ambigu, ne comprenant pas forcément ses attitudes qui semblent autodestructrices, mais en réalité, il expérimente l’ombre même de la blessure qui se met pour le coup en pleine lumière…
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Attention toutefois à ne pas confondre ce type de blessure (sans origine) avec une blessure personnelle (ayant une origine) qui est placée dans le déni !!! Nombreux sont ceux qui se fourvoient en n’allant pas rencontrer leur souffrance et à quel point elle les a impactée, ils se disent alors « je n’ai pas de souvenir qui remonte (ou le minimise ou l'intellectualise) donc tout va bien» . C’est de la fuite surtout quand le réactionnel est omniprésent...