Les menstruations : le sang sacré

La femme est une rivière où s’écoule la vie. La femme représente le féminin qui est le flux continu inondant tout ce qui est. Tout baigne en elle et à travers elle.

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Lors des menstruations, la matrice de la femme se régénère. La femme évacue, par le sang, l’impur en elle, c’est-à-dire ce qui n’a plus lieu d’être. Elle se vide (pour pouvoir de nouveau se remplir). Ses menstruations permettent un nettoyage de sa matrice mais aussi de ses corps. Elle détruit pour créer. Elle meurt pour renaître.

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Si la femme est dans un travail conscient de déprogrammations, d’élévation d’elle-même et de SANCTIFICATION du féminin, les menstruations accentuent ce nettoyage intérieur et devient un instant sacré de connexion aux énergies féminines.

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Les menstrues ne sont ni des déchets ni des impuretés. Elles sont la chair des expérimentations créatrices de la matière. S’écoule alors de la femme le sang sacré de la création.

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Lors de ses menstruations, si elle est en souffrance et en distorsions, ses menstruations sont douloureuses, elle est alors affligée autant dans son corps que son psychisme. Elle peut se retrouver avec des maux de ventre, des nausées, des migraines, se montrer irritable, susceptible, etc. Ses douleurs ne sont que la manifestation de ses résistances à être Femme et les tensions qui en résultent. Ses menstruations sont donc le reflet de son déni d’elle-même et sa façon aveugle de vivre en dysharmonie avec le féminin. Les menstruations n'ont pas à être douloureuses...

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La femme habitée par son féminin honore ses menstruations. Cette période est un moment privilégié avec elle-même, la Femme, les femmes, le féminin. Elle se connecte à sa profondeur pour s’écouter et s’écouler. Elle se retire pour s'abriter. Elle ouvre en grand l'ensemble de son centre pour favoriser la coulure. Elle est rivière. Sa matrice la relie avec sa profondeur. Elle est alors reliée autant au centre sibyllin terrestre que le féminin céleste qui l’habitent.

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Lorsqu’elle est dans sa période de menstruations, la femme est en relation privilégiée avec la Terre. Elles sont dans un échange intimiste où elle nourrit la Terre et se laisse nourrir par elle. Elles sont en communication intime. Elle fait corps avec la planète. Et la Terre se manifeste à travers elle. Elle est lave, chaude et ardente, qui coule des profondeurs « cachées » pour s’écouler à la surface ; elle lave la matrice créatrice par l’onctuosité de son sang.

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Lorsqu’elle est dans sa période de menstruations, la femme est aussi en relation intime avec l’insaisissable création, ce féminin céleste où tout commence et s’achève, ce féminin cyclique. La femme entre en connexion avec la vie, la mort, le sacré. Elle communie avec la grâce, la divinité émanatrice. Elle s’en abreuve pour se régénérer et s’imbiber des charmes de sa générosité. Dans la rondeur de sa matrice ruisselle le sang salvateur qu’elle laisse circuler et couler en dehors d’elle. Ses menstruations reflètent le passage d’un cycle à un autre.

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La période des menstruations dévoilent la fragile force de la femme. Elle est dans toute la beauté de l’ombre, ce « caché » « obscur » qui reflète cette profondeur mystérieuse qui caractérise le féminin. Et c’est dans ces abîmes, ce chaos où elle crée et enfante le plein du vide et vide le plein. Les menstruations sont ces portes de la création qui révèle le pouvoir sacré du féminin.

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Lors de ses menstruations la femme est connectée de façon exponentielle. Sa sensibilité est exacerbée. Elle peut alors s'entendre chanter et ressentir tout ce qu'elle couve. Elle devient la « prêtresse » d'où murmurent les « secrets » de l'existence...

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La femme peut s'unir avec d'autres femmes dans ce même cycle de menstruations, elles amplifient alors l'ouverture du féminin.

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Les menstruations sont à révérer. La femme se révèle dans toute la grâce de sa profondeur. Elle montre par l’onctuosité du sang qui s’écoule d’elle, le caractère sacré de la mort où jaillit la vie.

Céline (2018)

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