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Une société de faire (fers)

L’Être est conditionné par une société esclavagiste qui ne voit en lui qu’une main d’œuvre nourricière. Il est demandé à l’Être d’être productif. Plus l’Être fait, plus il est utilisé. C’est donc dans le faire qu’il est non seulement exploité mais aussi « reconnu ».

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L’humanité a été manipulée génétiquement pour être utilisée comme esclave. Ainsi, outre la transmission d’une certaine forme « d'évolution », dans son adn, a été encodé l’asservissement, l’obéissance ou encore la productivité. Il était important que l’humain soit conçu servile, docile et faisant afin qu’il réponde à la demande initiale d’être utilisée comme main d’œuvre.

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Cette propension qui est devenue quasi « naturelle » chez l’humain à être dans le faire et la productivité, en a fait, au fil du temps, un Être qui a été utilisé par maintes énergies et peuplades installées sur Terre ou « ailleurs ». L’humanité est convoitée par son enclin à être manipulée et exploitée. Et, à une plus large échelle, c’est l’ensemble de la planète qui est utilisée…

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Ainsi, la société s’est édifiée en mettant à profit l’humanité. Ce système s’est donc basé sur une exploitation de l’humain avec un pouvoir hiérarchique et des castes. La masse, certes en nombre, est ferrée dans le faire par cet encodage qui la domine. Elle est aussi maintenue par de multiples manipulations physiques et psychiques dans un état d'abrutissement, d’asservissement et de contrôle. Seules quelques énergies dans la peau d’humains ou d’ailleurs dirigent. Pervertis par la jouissance du pouvoir, ses dirigeants et gouvernants se sont laissés aller à un règne de prestiges, de privilèges et d’appropriations au détriment de ceux jugés inférieurs.

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L’Être est donc prédisposé autant à faire qu’à se laisser faire. C’est inné en lui puisque ces codes s’activent en lui dès sa conception et venue au monde.

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L’Être n’est alors pas accueilli pour ce qu’il est mais pour ce qu’il fait. Sont ainsi valorisés les compétences, les dons, les capacités, les aptitudes, le savoir-faire, les expériences, les qualités ou encore les facultés. L’Être est alors dans le faire, le mal faire, le bien faire, et c’est à travers ce qu’il fait qu’il est reconnu, légitimé, apprécié (et « aimé »).

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Cette société conditionne donc les humains dans le faire et cela va s’inscrire dans l’Être, dès l’enfance, par ses parents manipulés eux-mêmes par leurs parents, la famille et la société. Ce déséquilibre se transmet de génération en génération parce que la société esclavagiste sévit ainsi depuis fort longtemps.

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Dès la conception de l’enfant et la grossesse, ses parents et à travers lui la société dans laquelle il va vivre projette sur lui l’image de l’enfant parfait qu’il devra être. Cette perfection d’être est induite insidieusement par ce qu’il doit et devra faire. Il est demandé au bébé dans le ventre de bouger ou de se calmer, de naître de la façon dont les parents ont décidé (quand cela ne lui ai pas imposé avec des césariennes programmées…), etc. Puis, il est réclamé au nourrisson d’être dans le faire (faire ses nuits par exemple) ; ce faire est loin d’être en accord avec les besoins et les spécificités du bébé. Cela va s’accentuer et devenir une norme pendant l’enfance jusqu’à s’imprimer dans l’Être. Ainsi, nombreuses injonctions sont demandées à l’enfant. Lorsqu’on lui demande d’être, c’est par le prisme de l’ordre du bien faire (être sage, être gentil, être intelligent, être obéissant, être silencieux, etc). Ainsi, il est complimenté, récompensé, câliné quand il fait « bien » et, grondé, puni voire maltraité quand il fait « mal ». L’enfant est conditionné et poussé au perfectionnisme du faire. Il lui est demandé de coller à l’image qu’on lui demande d’être (de faire) et on lui fait croire que par ces attitudes, il sera apprécié et « aimé ».

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Lorsque l’enfant n’est pas désiré autant lors sa conception qu’après sa naissance, il est alors induit une répulsion de ce qu’il est. Cela peut s’atténuer, se transformer ou se renforcer. Ainsi, son parent ou ses parents conditionnés dans le faire peuvent alors projeter sur l’enfant leur rejet en le condamnant en partie ou dans tout ce qu’il fait. Quoiqu’il fasse rien n’est alors bien. Il est l’avorton, nul, incapable, incompétent, imbécile. Son ou ses parents ne font que lui signifier à quel point il est imparfait.

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Ou alors, les propres incapacités et/ou limitations des parents sont projetées sur l’enfant, entre un mélange de demandes inconscientes de perfection et d’imperfection. Ainsi, il est projeté sur lui de faire ce que le parent n’a pas pu faire, de faire mieux, de faire perdurer, etc. Cette perfection réclamée dans le faire est pour légitimer un système familial, clanique, systémique et ainsi de maintenir un fonctionnement ou encore des privilèges (qu’ils soient dans la soumission ou la domination). L’enfant est utilisé par son faire (induit) comme un faire-valoir. Par son faire, il est jugé positivement et est ainsi modélisé et normé. Tout à la fois, à travers son éducation, l’enfant peut être poussé dans l’insuccès et l’imperfection. Il est jugé négativement dans ce qu’il fait (il ne fait pas assez bien, peut (doit) mieux faire, etc). Il est alors réduit à l’infériorité et c’est ainsi qu’il est exploité pour mettre en valeur le parent et par concomitance la classe dominante.

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Ces demandes qui ne sont que des pressions d’uniformisation et de conformité ou par leur côté paradoxal, ont pour but de semer le trouble et la confusion pour que l’Être s’acharne à faire toujours plus. Il y a une manipulation à ce que l’Être s’identifie au faire.

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Une fois adulte, être est un mot vide de sens parce qu’il a été intégré d’exister seulement par le faire et particulièrement le « bien » faire. Et l'Être fait encore et encore. Ceux qui sont dans le « mal » faire, sont catalogués de marginaux, voir ils se marginalisent eux-mêmes pour fuir ce système perfectionniste oppressant. Ils s'auto-sabotent.

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Il est donc inculqué à l’Être que pour avoir confiance en lui, il a à reconnaître ses capacités et des qualités qui sont en réalité toutes liées au faire. Sa valeur (voire le texte « La valeur de l’Être ») est donc liée à ses compétences qui font de lui un Être monnayable (valeur sur le marché du travail) et évaluable (valeur de ce qu’il représente et ce qu’on attend de lui et sa capacité de s’accommoder comme d’adaptation). Sa valeur correspond à sa qualité comme main-d’œuvre.

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Il va donc se perdre dans le bien faire, le mal faire, le trop faire ou le pas faire. Il va aussi se positionner dans des attentes que les autres fassent comme lui voudraient qu’ils fassent et le jugement comme la condamnation lorsque ces derniers ne répondent pas à ses attentes. Il peut aussi se faire influencer par les attentes des autres. Tout ceci vient faire écho aux manques et besoins de l’Être et, dans des demandes bien souvent inconscientes, il compte sur les autres pour qu’ils viennent combler ce qu’il ne réussit pas lui-même à se donner.

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Cette société de fers enferme les Êtres dans l’obligation de faire. Ce faire n’est pas de l’action inspirée et créative mais une redondance de comportements induits rétrogrades et contenants. Ceux en marge n’en sont pas moins libres, leurs réactionnels sont aussi planifiés et dirigés. Ils donnent l’illusion d’une échappatoire et d’une possibilité d’indépendance. Or c’est parce que cette marginalisation existe qu’elle permet au système de tenir. Elle fait naître l’espoir de liberté, de vomir sur l’autre les propres déséquilibres et sentiment d’oppression, le jugement, la comparaison, la lutte des places et des classes, etc.

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Le système de fers se maintient par l’enchevêtrement de croyances de diversité et de liberté tout en proposant un fonctionnement imparfait qui pousse alors les Êtres à se rebiffer et à rejeter ou se conformer et se surpasser. Ceci est programmé car les Êtres portent indubitablement leur intention sur le faire et en oublient ou ne pensent pas à se placer dans l’être.

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Il y a à comprendre que ce faire n’est pas insufflé par la conscience divine mais par un réseau complexe de programmations implantées dans l’Être qui la supplante.

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Ces fers se situent dans tous les comportements que l’Être fait : dans ses relations, sa profession, ses envies, ses divertissements, sa façon de se nourrir, etc. Tout est induit et contrôlé. Même une aspiration profonde émanant de l’âme peut se traduire dans un faire conditionné. Ainsi certaines impulsions peuvent s’en trouvées perverties dans leurs manifestations.

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L’Être a donc à sortir de la consommation du faire parce que ses fers qui l’empoignent n’existent que par l’approbation (certes souvent inconsciente) de l’Être. Et c’est bien de là que réside l’enchaînement : dans la non conscience. L’Être est un pantin utilisé parce qu’il ne sait pas qu’il en est un ou qu’il croit savoir ce qu’est cette manipulation et se fourvoie dans une pseudo liberté administrée par l’obscurisme qui le contrôle dans sa croyance d’autonomie.

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Sortir de la consommation du faire c’est donc accepter d’une certaine manière de ne plus être (puisque l’êtreté a été amalgamé au faire). C’est un état de non existence qui peut être perturbant car il va remettre en cause ce que l’Être croit être : à travers ses capacités, sa valeur et ses valeurs (parce que ceux-ci ne sont pas de l’être mais du conditionnement).

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Il existe une profondeur immaculée qui habite l’Être : son essence. C’est la distillation de l’Être dans la matière qui se manifeste dans ce corps incarné. Cette quintessence est hors du faire ni même de l’être, c’est une symphonie. Elle est à disperser.

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Il existe une pureté dans l’humanité, à la fois inaltérée et sublimée. Elle est perceptible dans le corps. Elle est à « lire », écouter, ressentir et… à dévoiler.

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L’humanité (dans le sens entité créée par la Terre) demande sa délivrance. Elle réclame à sortir des fers (faire) et de son exploitation (colonisation).

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C’est dans l’union de l’essence des Êtres dans le corps de l'humanité que peut s’activer une transmutation profonde et globale. Il y a à alchimiser le terrestre et le céleste tout en déprogrammant ces programmations limitatives sans combattre, ni renier ni même haïr cette manipulation qui (a) sévit.

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L’Être incarné, à travers l’homme et la femme, a donc à ouvrir son esprit pour sortir de l'imprégnation de la souffrance, des conditionnements sociétaux mais aussi des divertissements qui annihilent sa fonction pensée. Il y a à comprendre que de nombreux enjeux existent et persistent à laisser l’humanité dans l’esclavagisme. Il nécessite donc une immense volonté, de multiples actions et une constante vigilance pour sortir de cette emprise. Nombreux « pièges » jalonnent ce chemin de délivrance. L’ouverture d’esprit permet de se connecter à la connaissance et la conscience divine. Délaisser le faire pour laisser émerger l'action inspirée.

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L’Être a aussi à s’épanouir dans son corps et à honorer l’humanité. Il a à se connecter à la Terre, à l’humain qu’il incarne, aux autres humains qui vivent sur cette planète. Il ne s’agit pas de s’ouvrir mais bien de connexion pour passer au-delà de la barrière égotique afin de se positionner dans une reliance. Tout commence dans son propre corps par la reconnaissance de la beauté de l’humain que l’Être incarne. Il peut ainsi à la fois le sublimer et se laisser évoluer par lui. L’Être n’a pas à lui dicter ce qu’il doit être ou faire, il peut se laisser inspirer par l’humain afin de lui révéler et se révéler à travers lui. C’est ainsi qu’il honore l’humain : en lui permettant d’exister à part entière.

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La communion des corps célestes et terrestres se fait dans le cœur (le liant), cette alchimie quintessencie l’humain. L’humain se déprogramme alors, peu à peu, des fers qui l’entravent pour se (re)créer, avancer dans ses propres pas et agir de par sa volonté intrinsèque. Il agit. L’humanité est libre quand elle est reconnue pour ensuite être dévoiler au « rang » de création sublime et divine qu’elle est...


Céline (2018)

https://www.desvaguesalame.com/


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